Israël-Iran : Quels impacts sur l’économie israélienne ?

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Les marchés financiers israéliens, dans une anxiété généralisée liée à la “guerre de 12 jours”, ont pourtant surpris les investisseurs. Atteignant des sommets historiques, cette dynamique reflète à la fois des perspectives de reprise et des opportunités stratégiques. Dans le dossier de notre troisième numéro du journal patrimonial, nous vous proposons un éclairage sur les fondamentaux de l’économie israélienne, ainsi que les analyses de plusieurs experts.

Les indices israéliens depuis la guerre

Au plus fort des hostilités, l’indice TA-125, qui regroupe les principales valeurs de la Bourse israélienne, a enregistré une hausse de plus de 8 %. Une performance remarquable en seulement quelques jours, dans un contexte pourtant marqué par l’inquiétude. Mais le constat est encore plus frappant depuis le début de l’année : l’indice TA-35 progresse de plus de 20 %, contre seulement 4 % pour le S&P 500 américain sur la même période, à titre de comparaison.

Une confiance portée par les locaux israéliens

Ce rebond a été largement soutenu par les investisseurs institutionnels israéliens, rapidement rejoints par les investisseurs particuliers locaux — signe fort de la confiance intérieure dans les fondamentaux de l’économie du pays. À l’inverse, les investisseurs étrangers ont quant à eux reculé pendant cette période.

Santé de l'économie en Israël

Malgré le lourd tribut payé par Israël depuis le 7 octobre – paralysie de l’activité, dégâts humains et matériels… Les fondamentaux de l’économie israélienne restent solides. La Banque d’Israël prévoit une croissance de 4% cette année, contre 0,6% l’an dernier. L’inflation reste stable, à 3,1%. Tout comme le shekel, qui s’est renforcé durant cette guerre de 4% face au dollar. Reste cependant à surveiller la politique monétaire de la Banque d’Israël, la politique intérieure et l’évolution des tensions régionales…

Concernant les secteurs en hausse, on observe une plus forte exposition aux valeurs de la défense, sans surprise. Yaron Ashkenazi, fondateur et managing Partner d’Awz Ventures, estime que L’économie mondiale est en train de se réorganiser autour des notions de résilience et de sécurité

D’autres secteurs sont en hausse comme la vente au détail et la construction, le marché étant déjà tourné vers l’avenir.

Les valeurs financières et assurantielles enregistrent eux aussi une forte progression. Benjamin Berros, courtier en assurances, souligne que “le secteur assurantiel a en effet augmenté de près de 30%”.

De son côté, Michael Dadoun, Head of Private Banking chez EFG en Israël, observe que “les Israéliens restent tournés vers l’avenir — et cette dynamique s’est clairement ressentie dans notre activité”.

Le 9 juillet, l’agence Moody’s maintenait une perspective négative pour Israël, invoquant notamment le cessez-le-feu avec l’Iran. Pourtant, en 2025, les investisseurs affichent une confiance croissante dans l’économie israélienne. La prime de risque du pays — c’est-à-dire le coût de l’assurance contre un défaut de paiement sur la dette publique — a fortement reculé, signe d’un regain de crédibilité. Certains entrevoient même de nouvelles opportunités de coopération avec les voisins d’Israël.

Ê T R E - R A P P E L É ?