Israël Jarmon : une façon accessible de parvenir à la propriété près de Jérusalem

Un projet immobilier à Mitspe Yehouda, nouvelle ville à quelques kilomètres du centre de Jérusalem, est en train de voir le jour. Nous avons interviewé Israël Jarmon, , le directeur commercial pour le public francophone sur les avancées de ce projet.

Herez Israël. Pouvez-vous dresser un état des lieux du projet ?

En février dernier, le gouvernement a approuvé la régularisation de neuf implantations dans le Shomron, dont Mitspe Yehouda, et a demandé l’avancée des autorisations de construction. L’obtention d’un TABA (le document qui précisera définitivement les droits de construction et permettra l’émission des permis de construire) est estimée à deux ans. Les plans sont en préparation chez l’architecte. Il y a eu de plus plusieurs rendez-vous avec la commission régionale du Goush Etsion. Le projet avance bien.

 

Pensez-vous que la guerre va accélérer ou au contraire freiner ce processus ?

La politique est un élément majeur du projet. Deux forces pourraient s’y opposer : d’une part la gauche israélienne et d’autre part une politique américaine restrictive. Aujourd’hui, la gauche recule énormément pour des raisons évidentes.

Concernant les Etats-Unis, qui sont actuellement de notre côté, ils n’oseront pas interdire à moyen terme des projets de construction pour loger des populations juives. Les républicains comprennent bien que la « judaïsation » du territoire est obligatoire.

De plus, la carte d’Israël va sûrement être modifiée. À la suite de ce traumatisme national, les habitants ne voudront pas forcément vivre aux alentours de Gaza. Israël n’a pas d’autre choix que de purifier cette zone du « cancer » Hamas. Mais cela ne va pas durer trop longtemps compte tenu du lourd tribut de la guerre. Le retour à la vie normale impliquera de reloger des Israéliens voire de loger de nouvelles personnes. Les juifs du monde entier vivent aussi un traumatisme face à la haine. Ils observent qu’Israël est capable de reprendre le contrôle de la situation et protéger ses habitants, ce qui n’est pas le cas de la plupart des pays occidentaux.

 

Israël est capable de reprendre le contrôle de la situation et protéger ses habitants, ce qui n’est pas le cas de la plupart des pays occidentaux.

Pouvez-vous nous donner la valorisation récente donnée par les experts des parcelles à la vente ?

Mitspe Yehouda

 

La rareté de l’immobilier en Israël fait que les prix sont exorbitants. Notre projet est une façon accessible de parvenir à la propriété, non loin de la ville sainte. La dernière expertise officielle fixe un prix de la parcelle en l’état actuel à 520.000 nis et une fois le TABA obtenu à 750.000 nis. Nous avons la possibilité aujourd’hui de proposer un nombre limité de parcelles au prix de 240.000 nis inférieur au prix du promoteur qui vend à ce jour à 260.000 nis actuellement, cela grâce à notre prise de position très en amont sur ce projet.

La rareté de l’immobilier en Israël fait que les prix sont exorbitants.

Quelles sont les leçons à tirer de cette guerre ?

D’un point de vue politique, la meilleure des guerres est la construction car c’est la seule façon de créer des villes juives et protéger la population. Ce qui s’est passé le 7 octobre est la conséquence d’une désoccupation d’un terrain. Concernant le sud-est de Jérusalem, le terrain est vide. Mitspe Yehouda est censé devenir une ville de plus de 200.000 habitants entre notre terrain privé et le terrain gouvernemental. Cela représente 4.000 dunam, 40.000 appartements, une autoroute à 4 voies qui va de Jérusalem à Mitspe Yehouda et qui continue jusqu’à Arad.

D’un point de vue politique, la meilleure des guerres est la construction

Votre conseil pour les francophones ?

Il faut réaliser qu’il s’agit d’une réelle opportunité. Une nouvelle ville en Israël, qui plus est près de Jérusalem pour une somme modique… La parcelle donne le droit de construire un appartement de 100 m² pour environ un million de shekel, ce qui est rare en Israël. La valorisation attendue promet d’être très intéressante. D’autant plus s’il l’on prend en compte la démographie importante d’Israël couplée à une potentielle forte Alya depuis les évènements.

La genèse du projet

Le gouvernement avait autorisé la construction de ce projet dès 1984, mais faute de construction, cette autorisation est devenue caduque. L’acquisition des terres de Mitspe Yehouda a pris fin en 2014 : une partie appartient à l’Etat et l’autre est une terre privée. Le terrain d’appartenance privée concerne le projet référencé. L’équipe en place est très dynamique et participe activement à l’accélération des autorisations sur le terrain. Pour plus d’informations retrouvez notre précédente interview ici.

Interview réalisée le 20 novembre 2023

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    Sandy Madar : focus sur l’immobilier dans le Negev au sud d’Israël

    Le sud d’Israël a été sauvagement attaqué le 7 octobre dernier. Nous avons souhaité faire un état des lieux avec Sandy Madar, fondatrice de NEGEV INSIDE et spécialiste de l’immobilier dans le sud. S’il est pour le moment difficile de se projeter, la spécialiste du Negev conseille pour celles et ceux qui ont la capacité d’investir dans cette zone, en profitant du taux de change eur-nis intéressant et de la période propice à la négociation. Sandy Madar porte un message optimiste fort et pense fermement qu’après cette guerre le Neguev fleurira plus que jamais, dans un cadre encore plus sécurisé.

    Herez Israël. Quelle place a le Negev en Israël ?

    Sandy Madar. Il a une place stratégique.

    Le Negev est une zone désertique dans le sud d’Israël, qui représente quasiment deux tiers du pays, avec une population de moins d’un million d’habitants concentrée principalement dans la partie Nord-Ouest. Il s’agit tout d’abord d’une zone test pour développer la technologie du désert (Desert Tech) principalement sur les sujets tel que l’eau, l’agriculture, l’énergie et les infrastructures.

    De plus, le Negev représente un point névralgique pour le renforcement de l’indépendance d’Israël. On l’a bien vu, il existe encore des peuples qui remettent en cause l’existence d’Israël. D’un point de vue interne, Israël présente une démographie importante. Il n’est pas possible de concentrer l’ensemble de la population dans le centre du pays. Il est donc nécessaire de développer cet espace notamment pour une amélioration de la qualité de vie.  

    Enfin, depuis 2005, plus de 20 milliards de shekels ont été investis par le gouvernement dans le Negev. Beer Sheva, sa capitale, est la deuxième plus grande ville d’Israël. Ville universitaire, parc high-tech, futur quartier militaire cyber, nouvel hôpital… Les infrastructures, l’emploi et l’éducation y sont en pleine évolution.

    carte Israël Le Negev en rouge sur la carte.

    Quelles sont les conséquences de la guerre pour le moment dans cette zone ?

    Etant donné l’attaque surprenante qui a eu lieu il y a un mois à l’ouest du Negev, à la frontière de Gaza, l’activité en général est au ralenti.

    Cette attaque a des conséquences graves au niveau :

    1. Du déplacement des familles du Sud vers le centre du pays
    2. De l’agriculture non prise en charge
    3. De l’arrêt des chantiers immobiliers avec les travailleurs palestiniens
    4. De la circulation réduite dû au nombre important de roquettes dans cette zone

    L’activité en général est au ralenti

    Quel regard portez vous en tant qu’experte sur l’avenir de l’immobilier dans le sud ?

    Nous avons commencé cette guerre par un bilan désastreux. Mais après chaque évènement tragique de l’Histoire nous observons de nombreuses opportunités. A chaque krach boursier, quand la courbe atteint son seuil de tolérance, elle finit toujours par remonter de plus belle.

    Le manque de visibilité de cette guerre enlève la confiance aux investisseurs. Le cycle économique reste à mon avis un cycle avant tout psychologique très fort.

    Dès aujourd’hui, il existe des opportunités à saisir du fait du renforcement de l’euro et de l’assouplissement des négociations en matière d’achat de biens immobiliers étant donné le contexte.

    Plaçons nous après-guerre, où le Negev deviendra l’emblème de l’investissement par excellence.

    Après chaque évènement tragique de l’Histoire nous observons de nombreuses opportunités

    Citez nous une ville dans le Negev qui pour vous saura se relever post guerre

    Beer Sheva sans hésiter. Rappelons qu’avant l’éclatement, la ville de Béer Sheva, la deuxième plus grande ville du pays après Jérusalem, était en effervescence. De nombreux projets, des chantiers actifs, des demandes de permis auprès de la mairie… Nous pouvons citer par exemple la finalisation de la base militaire pour le pôle Cyber, l’agrandissement du Park High Tech ou encore les fondations de Kiryat Modiin (le centre d’Informations de Tsahal).

    Concernant l’immobilier, Beer Sheva a bondi de plus de 40% depuis 2010, au même titre que le prix moyen d’un appartement en Israël. S’il était possible d’acheter dans un projet neuf autour de 16,000 shk/m², Israël s’attend après la guerre à une très forte augmentation des investissements et donc mécaniquement à des prix plus élevés. Les investissements sont toujours une question de cycle, il faut savoir quand rentrer sur les marchés ! Le timing est selon nous plus que pertinent, avec une forte possibilité de négocier et un marché momentanément piloté par les acheteurs.

    Le timing est selon nous plus que pertinent

    Merci Sandy, nous pensons aussi qu’après une année 2023 atone sur l’immobilier, cette période est propice pour investir le marché. Car une sortie de guerre est toujours synonyme de construction et de reprise.

     

    Contactez-nous pour recevoir les projets que nous avons retenus.

     

    Interview réalisée en novembre 2023.

     

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      Olivier Ejnes : Le marché immobilier de Jérusalem est un marché unique

      Avec 30 ans d’expérience dans la construction et l’immobilier, Dovi Hemli et Olivier Ejnes ont fondé Capital Invest, spécialisé dans le secteur de la construction et de l’immobilier de luxe en Israël. Depuis trois ans, la Maison Herez les accompagne sur une opération de construction immobilière dans le cadre d’un projet de renouveau urbain mis en place par l’Etat. Cette opération est située en plein cœur de Jérusalem, près du quartier huppé de la Moshava. À l’occasion des préventes de certaines unités, nous avons interviewé Olivier Ejnes sur les spécificités du marché immobilier de Jérusalem.

      Herez Israël. Qui sont les investisseurs du marché immobilier de Jérusalem ?

      Olivier Ejnes. Le marché immobilier sur lequel nous travaillons est unique. Nos clients sont, en général, des Juifs orthodoxes étrangers. Beaucoup proviennent des Etats-Unis. Ce ne sont pas à proprement parler des investisseurs, mais plutôt des acheteurs qui sont attachés à la Ville Sainte et qui ressentent le besoin d’y acheter quelques mètres carrés. Pour eux, le prix n’est pas un obstacle. La clientèle américaine ne se soucie pas du prix, nous pouvons en effet le voir pendant la période des fêtes juives où les locations d’appartements peuvent atteindre les 50 000 dollars la semaine pour pouvoir loger dans certains quartiers de Jérusalem.

      « Le dollar s’est énormément renforcé. Il s’agit d’un moment propice à l’achat pour les Américains »

      Quels sont les volumes et les prix en 2023, comparés à l’année 2022 ?

      L’année 2023 ne connait pas de baisse par rapport à 2022. Il y a toujours autant de demande voire plus, mais attendons la fin de l’année pour le confirmer. D’autant plus que la population américaine se rattrape après avoir été éloignés durant la période « corona ». À cela s’ajoute le dollar qui s’est énormément renforcé. Il s’agit d’un moment propice à l’achat pour eux.

      Comment expliquer cette différence par rapport aux autres villes israéliennes où l’attentisme est de mise ?

      Dans un contexte de crise et de hausse des taux d’intérêt, le marché immobilier en Israël a connu un ralentissement généralisé. Les Israéliens ne se précipitent pas vers les banques pour financer l’achat d’un bien immobilier. Or les villes comme Ashkelon, Ashdod, Netanya… sont des villes où le client est local. À l’inverse, Jérusalem est un marché d’étrangers dans les quartiers comme Rehavia, Talbieh, Moshava… Ces étrangers ont suffisamment de fonds pour acquérir un bien immobilier. Certains américains demandent des financements bancaires, mais ce sont pour des raisons fiscales. Il existe toujours des acheteurs qui achètent « cash » un bien à 20 millions de shekels par exemple.

      Quelle tendance observez-vous sur la typologie de clientèle sur ce marché ?

      Nous observons depuis plusieurs années un rajeunissement de notre clientèle. Alors que l’achat d’une résidence secondaire concernait plutôt les retraités ou les personnes bien avancées dans leurs carrières, il y a désormais de plus en plus de jeunes. Il s’agit de trentenaires ayant fait un exit dans la High Tech ou ayant réussi dans l’immobilier aux Etats-Unis, par exemple, qui peuvent acheter des biens à 10 ou 15 millions de shekels.

      «Jérusalem est un marché d’étrangers dans les quartiers comme Rehavia, Talbieh, Moshava… »

      Quelles sont vos prévisions pour les années à venir sur ce marché ?

      Elles sont très positives. Il s’agit d’un marché où le besoin de détenir un bien en Israël est grandissant et va de pair avec la montée de l’antisémitisme dans le monde.

      Un dernier mot sur vos projets en cours et les premiers retours que vous observez ?

      immobilier Jerusalem

      Vous êtes un de nos fidèles collaborateurs et nous vous en remercions. Nous sommes très enthousiastes sur nos projets, notamment le projet Hamaguid dont la construction débutera fin 2023. Entre le dépôt du dossier à la banque et la validation des projets, nous observons une augmentation des prix de 25 à 30%. Les préventes de quelques unités, négociées spécialement pour la Maison Herez, seront bientôt clôturées et nous vous invitons à vous y intéresser de plus près.

       

      Interview réalisée en septembre 2023.

       

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        Mitspe Yehouda, des parcelles de terrain près de Jérusalem

        Les parcelles de Mitspe Yehouda, un investissement immobilier différenciant ? Nous avons interviewé M. Israel Jarmon, directeur commercial du projet pour les Français.

        Le développement de nouvelles villes est répandu en Israël. Investir en amont dans l’immobilier connaît un très fort succès depuis des années pour les Israéliens désireux de s’exposer au marché immobilier. Malgré un timing parfois plus long, le prix et le potentiel rendement restent extrêmement intéressants. Il faut ainsi savoir identifier les pépites de demain, comme celle de Mitspe Yehouda.

        Nous sommes heureux de pouvoir partager avec vous ce projet de façon exclusive, à un prix négocié par le cabinet Herez Israël. Nous vous faisons découvrir les récentes nouvelles à travers une interview de M. Israel Jarmon, directeur commercial de ce projet pour les Français.

         

        Monsieur Jarmon, pouvez-vous nous dire en quoi consiste cet investissement immobilier ?

        Israel Jarmon. L’opportunité qui est donnée est la possibilité d’acquérir dès aujourd’hui des parcelles de terrain. Chaque propriétaire de parcelles aura le droit, au moment de l’obtention du TABA, de construire un appartement de 100 m2 dans cette future ville d’Israël. Cette dernière sera située à seulement 12 minutes de Jérusalem une fois la route 80 construite. M. Oury Ariel, ancien ministre du logement en charge de l’obtention de l’autorisation, évalue le démarrage du projet dans un horizon de 3 à 5 ans.

        Pourriez-vous nous parler de la genèse de ce projet immobilier Mitspe Yehouda ?

        investir Israël immobilier

        La décision gouvernementale de 1984 d’autoriser la construction de la ville de Mitspe Yehouda

        IJ. Le terrain, d’appartenance privée, avait par le passé obtenu une autorisation de construction, avec un plan de développement urbain, mais celle-ci a été suspendue. En effet, la loi le prévoit si la construction ne débute pas dans les 10 ans à compter de l’autorisation. Aujourd’hui, l’obtention d’une nouvelle autorisation est en cours. L’équipe en place est très dynamique et participe activement à l’accélération des autorisations sur le terrain. La présence de l’ancien ministre du logement Oury Ariel dans l’équipe dirigeante est un atout indéniable pour ce projet. Il a en effet participé à l’avancée de la construction dans tout Israël : pour l’année 2014 seulement, le ministère du logement avait commercialisé plus de 50 000 nouvelles unités, un record absolu à l’époque du nombre d’unités de logements accordés par l’État d’Israël depuis sa création.

        « La présence de l’ancien ministre du logement Oury Ariel dans l’équipe dirigeante est un atout indéniable  »

        Quelle est l’actualité concernant le processus administratif de Mitspe Yehouda ?

        IJ. Il y a de très bonnes nouvelles. Le gouvernement a débloqué des budgets à hauteur de 1.5 millions NIS à destination de divers consultants pour la planification de la ville (voirie, tout à l’égout, électricité, eau etc). Pour bien comprendre et mesurer ces nouvelles, je voudrais rappeler que ce même processus a eu lieu par exemple à Maale Adoumim qui est désormais une ville à part entière et qui connaît un fort développement.

        « Le gouvernement a débloqué des budgets à hauteur de 1.5 millions NIS »

        Pensez-vous que le nouveau gouvernement jouera un rôle favorable au projet ?

        IJ. Oui. Le ministre nommé en charge du développement de la région Yehouda Ve Chomron (Judée Samarie) est Bezalel Smotrich. C’est une excellente nouvelle pour le projet dans la mesure où il s’agit d’un sioniste aux idéaux clairs.
        Par ailleurs il est de notoriété publique que l’avocat du projet de Mitspé Yehouda, Doron nir Tsvi, a fait passer son barreau au ministre, ce qui nous permet d’affirmer clairement que Smotritch est extrêmement optimiste quant à la possibilité de pouvoir accorder les autorisations au projet.

        « Il manque plus de 100.000 logements aux jeunes couples israéliens »

        immobilier IsraëlDe plus, il est important de rappeler que la société israélienne subit un grand décalage entre l’offre d’appartements et la demande de logements, toujours plus forte année après année. Ce déséquilibre provoque un fort déficit d’appartements disponibles et une hausse des prix. Il manque plus de 100.000 logements aux jeunes couples israéliens, qui vivent dans des conditions lamentables (caves, parking réaménagé, chez leurs parents etc.). Le gouvernement est parfaitement conscient de ce drame silencieux et s’est engagé à tout faire pour le résoudre. Attendu que la région de Jérusalem est la plus touchée par cette pénurie, Mitspe Yehouda constitue une excellente solution.

        Avis Herez Israël

        • Proximité de Jérusalem
        • Diversification du patrimoine
        • Accès à l’immobilier de façon différenciante dans des conditions privilégiées pour les clients Herez
        • Lien direct avec l’équipe en charge du projet et le propriétaire privé
        • Pour en savoir plus, contactez-nous ici

         

        Interview réalisée en janvier 2023

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          Marc Touati : La baisse de l’euro est durable face au shekel et au dollar

          Quelles conséquences la baisse de l’euro aura-t-elle sur l’économie mondiale et sur une épargne en shekel ? Éclairages avec l’économiste Marc Touati.

          Herez Israël. Quelles sont les raisons de la baisse de l’euro ?

          Marc TOUATI : La baisse de l’euro notamment face au dollar est due à trois raisons principales. Tout d’abord, la différence de taux d’intérêt monétaire. Les Américains ont très vite réagi en les augmentant contrairement à la Zone Euro. Le taux d’intérêt de base de la Réserve fédérale américaine (FED), qu’on appelle le taux objectif des fonds fédéraux est une sorte de coût de l’argent à court terme. Il est à 2,5 %. En Zone Euro, le taux correspondant de la Banque Centrale Européenne (BCE), le taux refi, est de seulement 0,5%. Cet écart de deux points favorise le dollar par rapport à l’euro ; le dollar est ainsi mieux rémunéré. Le carry trade consiste, pour les investisseurs, à s’endetter en euro à 0,50 % en plaçant instantanément en dollars à 2,50 %, donc deux points de rendement supplémentaires. Ensuite, l’euro baisse face à d’autres devises comme le franc suisse, le shekel ou le rouble. Il y a donc une autre raison conjoncturelle de cette tendance à la baisse : la Zone Euro est en train de tomber en récession, ce qui réduit l’appétence des investisseurs pour sa devise. Enfin, la troisième raison est plus structurelle. Il y a une crise de confiance généralisée à l’égard de la Zone Euro, pas seulement en termes de croissance mais aussi en termes de zone monétaire.

           

          En juillet et pour la première fois depuis 2002, 1 euro était égal à 1 dollar. Cette parité est-elle durable ? Quelles conséquences cela aura sur l’économie mondiale ?

          La baisse d’une devise peut avoir un avantage sur les exportations, rendues par là même un peu moins chères. Mais dans la Zone Euro, notamment la France, la plupart des exportations se passent à l’intérieur. La baisse de l’euro n’a donc que peu d’effets positifs. À l’inverse, elle revêt un coût conséquent, dans la mesure où elle renchérit le prix des produits importés et notamment des matières premières, qui sont libellées en dollar. Ce qui accroit encore l’inflation, qui est déjà très forte.

          La baisse de l’euro est pérenne notamment face au dollar, dans la mesure où les trois raisons de sa baisse évoquées précédemment sont durables. Cela va donc malheureusement encore accroître l’inflation, donc casser le pouvoir d’achat et aggraver la récession, ce qui va encore renforcer la baisse de l’euro…

          Au niveau mondial, le danger porte sur une nouvelle crise de la dette publique et une « explosion » de la Zone Euro, une sorte de faillite Lehman Brothers puissance 20… Cela aurait des conséquences dramatiques pour l’économie mondiale, y compris aux États-Unis et en Israël, qui ont des liens économiques et financiers importants avec la Zone Euro.

          Peut-on espérer une remontée de l’euro ?BCE

          La BCE doit retrouver une certaine crédibilité en arrêtant la planche à billets. Mais aussi en augmentant ses taux d’intérêt, qui sont beaucoup trop bas, afin de stopper cette baisse. Elle le fera à petite dose pour ne pas casser la croissance. Pour espérer une remontée, il faudrait aussi que la guerre en Ukraine s’arrête et que la croissance redémarre… Donc pas avant 2023.

          « L’euro subit une double peine : il baisse face au dollar tandis que le shekel s’apprécie face au dollar »

          Concernant le shekel, comment expliquer son renforcement structurel par rapport à l’euro ?

          Il n’y a pas de marché direct euro-shekel. Il y a un marché intermédiaire notamment via le dollar : le shekel-dollar puis l’euro-dollar. Le shekel continue de se renforcer, notamment avec l’afflux de dollars. En effet, des flux internationaux se dirigent vers les startups israéliennes qui se développent de plus en plus, souvent implantées aux États-Unis voire rachetées par des entreprises américaines. L’euro subit une double peine : il baisse face au dollar tandis que le shekel s’apprécie face au dollar. L’euro baisse donc « deux fois », d’où cette forte baisse ressentie face au shekel. Néanmoins, le dégonflement de la bulle du numérique aujourd’hui devrait entraîner un petit peu moins d’afflux de devises sur le shekel. Il y a cependant beaucoup de particuliers et d’investisseurs de la « diaspora » qui souhaitent s’installer et/ou investir en Israël, ce qui participe à l’appréciation du shekel.

          « Le shekel pourrait se stabiliser voire « baisser » (donc s’apprécier) encore vers les 3 »

          Existe-t-il un niveau juste d’équilibre pour ces devises ? Quelles sont vos prévisions pour l’année prochaine ?

          • Si l’on observe la parité des pouvoirs d’achat entre les États-Unis et la Zone Euro, le niveau d’équilibre pour l’euro-dollar est de 1,10$ pour 1€. Nous sommes très en deçà.
          • Concernant l’euro/shekel, le niveau d’équilibre serait d’au moins 4,20nis pour 1€, contre 3,25nis actuellement.Il y a une marge de réappréciation de l’euro mais cela va dépendre de la situation sur l’économie de la Zone Euro.
          • Concernant le dollar/shekel, l’équilibre est autour des 4nis pour 1$, contre 3,30nis actuellement. On est un peu moins loin, et on pourrait atteindre 4,50nis car l’économie américaine va bien résister tandis que l’économie israélienne ne peut pas supporter un shekel trop fort trop longtemps.

          Le shekel pourrait se stabiliser voire « baisser » (donc s’apprécier) encore vers les 3. C’est assez douloureux surtout pour nos amis retraités français qui vivent en Israël avec leurs revenus en euros. Quant au dollar on peut imaginer une remontée vers les 3,70 voire 4. Les crises sont toujours des phases d’opportunité !

          « Le 25 septembre 2022 est une date clé pour la rentrée puisqu’elle sera marquée par les élections législatives italiennes »

          Quels sont les rendez-vous de la rentrée à suivre de près ?

          Beaucoup de dangers persistent sur cette rentrée à part cette chute de l’euro dangereuse pour la stabilité de la Zone Euro et au niveau mondial. La guerre en Ukraine, l’enlisement à Taiwan, le ralentissement chinois, cette inflation qui n’en finit pas – les indicateurs avancés montrent qu’elle va continuer à augmenter notamment en Europe et en France. Sans oublier une récession des deux côtés de l’Atlantique. Les Etats-Unis devraient certes mieux résister grâce à un taux de chômage de plein-emploi à 3,5 %, contre par exemple 7,4 % en France. Enfin, le 25 septembre 2022 est une date clé pour la rentrée puisqu’elle sera marquée par les élections législatives italiennes. Une « Marine Lepen italienne » qui a le vent en poupe pourrait créer un nouveau gouvernement italien potentiellement europhobe. Cela pourrait entraîner une nouvelle crise existentielle de la Zone Euro, qui sera beaucoup plus difficile à gérer lors de la crise grecque de 2010-2015. Rappelons qu’à l’époque la dette grecque était de 350 milliards d’euros, contre 2 800 milliards d’euros pour la dette publique italienne aujourd’hui… Cela fait tout même froid dans le dos.

           

          Effacer les dettes publiques peut être une solution ?

          Techniquement, cela n’est pas possible car la plupart des dettes ont été achetées par la BCE ou encore la FED. Elles sont donc au bilan de la banque centrale, ce qui signifie que si on les annule, on doit parallèlement, détruire de la monnaie, ce qui est difficilement envisageable.

          Et même si, par miracle, on trouve un subterfuge, cela signerait la fin de la Zone Euro : les Allemands et les Hollandais ne se laisseront pas faire. Les distorsions entre les dettes des différents pays sont importantes : par exemple, en France, la dette publique est à bientôt 120% du PIB, contre 70% en Allemagne. Enfin, difficile de prêter à nouveau lorsque les dettes sont annulées : les taux d’intérêt seront plus élevés, ce qui générera une récession, une hausse des déficits, encore plus de dette et donc nous sortirons tous perdants.

           

          Que conseillez-vous aux investisseurs souhaitant protéger leur épargne ?

          Le patrimoine d’un investisseur de la Zone Euro fond comme neige au soleil s’il veut acheter à l’international. Il y a quelques années, je conseillais de se diriger vers des valeurs refuges comme le franc suisse qui atteint des valeurs record par rapport à l’euro. Je conseille de diversifier ses investissements avec un horizon de placement le plus long possible. Les États-Unis, Israël, l’immobilier, les actions donnant des dividendes, un peu d’or (ce que j’appelle garder une « poire pour la soif »)…  S’il y a un besoin d’argent à court terme, il faut être extrêmement prudent et rester plus ou moins liquide car cela va secouer.

          Interview réalisée le 23 août 2022

          Note : le 1er septembre 2022, Marc TOUATI sort son nouveau livre RESET II – bienvenue dans le monde d’après

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            L’économie israélienne à l’épreuve de 2022

            Deux années après le début de la crise sanitaire, alors que nous pensions tout juste retrouver le chemin de la croissance et de la stabilité, l’invasion russe en Ukraine a une fois de plus déstabilisé les marchés et semé le doute parmi les investisseurs. Point sur l’économie israélienne.

            Décryptage de l’actualité économique en Israël

            C’est à la fin des années 80 que naît l’acronyme « VUCA » (Volatility, Uncertainty, Complexity, Ambiguity). Basé sur les théories des universitaires américains Warren Bennis et Burt Nanus, VUCA décrit alors un monde métamorphosé par la dissolution de l’URSS. Un monde de plus en plus volatil, incertain, complexe et ambigu. Une chose est certaine, ce terme est toujours d’actualité. Il décrit parfaitement la réalité à laquelle nous avons été confrontés depuis ces deux dernières années.

            La situation macroéconomique depuis le début de l’année est de ce fait anxiogène.Sortis à peine du Covid, nous avons été assaillis par la hausse des prix et les pénuries. Les circuits économiques se sont trouvés saturés.La guerre en Ukraine n’a rien amélioré avec l’accélération de la hausse des prix. La flambée de l’énergie et des matières premières alimentent la hausse des taux et une inflation quasi-généralisée.Enfin, les marchés mondiaux peinent à se redresser. 

            Dans un tel contexte, nous allons chercher à comprendre comment Israël fait face à tant de défis. Le pays est-il toujours résilient face à l’instabilité des marchés ?

             

            Une bonne résistance

            Tout d’abord, il est bon de rappeler que l’agence de notation Moody’s a, en avril dernier, augmenté les perspectives de notation d’Israël à « Positive ». Sa notation souveraine, A1, a quant à elle été confirmée. L’agence de notation Standard & Poor’s (S&P) a quant à elle maintenu en mai dernier la note favorable d’Israël à AA avec une perspective stable. Les raisons : la performance budgétaire et la robustesse de son économie.

            En effet, l’économie israélienne a bien résisté en 2020 durant la première année de pandémie, avec une croissance négative de 2,2%, l’un des meilleurs taux des pays de l’OCDE. En 2021, sa croissance de 8,1% a dépassé les prévisions, révélée la plus élevée depuis 2000, d’après le Bureau central des statistiques.

            L’efficacité et la vitesse des campagnes de vaccination ont permis un retour à la normale plus tôt que prévu par rapport à beaucoup d’autres pays.

            La forte reprise de l’économie israélienne

            Cette reprise a d’une part poussé la consommation privée, qui a représenté 50% du PIB. D’autre part, les investissements étrangers en Israël ont quant à eux constitué 20% du PIB (Source : Israël/Études Économiques – Coface, n.d.).

            Les accords d’Abraham vont en ce sens permettre d’accélérer les investissements étrangers. Notamment grâce à la création d’un fonds d’investissement de 10 milliards de dollars par les Emirats Arabes Unis. De cette nouvelle alliance ont également découlé des accords de libre-échange qui devraient s’appliquer sur 95% des produits échangés.

            De plus, le marché du travail se porte bien. Le taux de chômage a en effet presque retrouvé son niveau pré-pandémie. Il s’élève à 3,5% en Juin 2022, contre 3,4% en mars 2020, autrement dit période de plein emploi. Ce taux a même atteint son plus bas niveau en 50 ans, d’après le Bureau central des statistiques.

            Le déficit budgétaire

            Concernant le déficit budgétaire, les chiffres sont également positifs. Le nouveau gouvernement a réussi à réduire considérablement le déficit budgétaire en 2021, le ramenant à 4,5% du PIB contre 11,4% en 2020. Cela s’explique principalement par la baisse des dépenses liées au Covid-19 et à la santé (réduction de plus de 68 milliards de shekels). Mais aussi par la hausse des recettes fiscales (plus de 30%) et à la croissance.

            Bien que selon les prévisions le déficit budgétaire devrait continuer de rétrécir (3,6% du PIB en 2022 et 3,4% en 2023), il reste cependant plus élevé que sa moyenne entre 2015 et 2019 (2,3%). (Devaux, Eco Emerging // 1st quarter 2022).

            Israël a su faire preuve de résilience face aux nombreuses crises mondiales. Néanmoins, certains effets néfastes de ces crises influent sur l’économie du pays.

             

            Quid de l’inflation et du taux de change

            Qu’est ce que l’inflation ?

            • une augmentation générale et durable des prix
            • une perte du pouvoir d’achat/de valeur de la monnaie
            • une économie nationale touchée dans son ensemble, pas seulement le coût de la vie

            L’inflation que nombreux experts pensaient ne plus voir revenir est réapparue dans la grande majorité des pays occidentaux. Si le taux d’inflation en Israël a dépassé 3,5%, il reste tout de même relativement faible face à celui des pays de l’OCDE (5,8%) et face à l’Union Européenne (6,8%).

            La hausse de l’indice des prix à la consommation était légèrement inférieure au mois de mars par rapport aux prévisions des experts. La Banque d’Israël avait donc fixé les taux d’intérêt plus haut que nécessaire (0,35% au lieu de 0,15%). L’inflation sur les douze derniers mois reste cependant plus élevée que la fourchette cible de la Banque d’Israël (1-3%) et ce, pour le troisième mois consécutif.

            dollar shekel euroLa valeur du shekel face au dollar et à l’euro suscite également beaucoup d’intérêt depuis plusieurs mois. En effet, la volatilité du cours du shekel est très forte et après avoir atteint son niveau le plus bas en janvier 2022 (3,10ILS/$ et 3,50ILS/€), il est remonté en l’espace de quelques mois, jusqu’à atteindre un niveau de 3,46ILS/$ et de 3,65ILS/€ au 22 Mai 2022.

            Le graphique représente le cours du Shekel face à l’Euro et au Dollar sur les cinq dernières années. On remarque une nette corrélation entre ces deux monnaies, bien que le Dollar se montre bien plus fort que l’Euro depuis le début de la guerre en Ukraine.

            Comment expliquer la récente baisse du shekel ?

            économie israélienneTout d’abord, la guerre en Ukraine continue de s’enliser dans un conflit de plus longue durée. De nombreux pays ont pris parti face à la Russie qui elle, ne semble pas revenir sur ses positions. Cependant, les pays de l’Union Européenne se retrouvent dans une situation délicate concernant le gaz et pétrole russe. Pour certains pays comme la Finlande et l’Autriche, le gaz russe représente 75% de leurs importations extra-européenne de gaz, contre 25 à 50% pour la France ou l’Italie. Bruxelles a donc dévoilé un plan énergétique « Repower EU » qui a pour stratégie de se tourner davantage vers d’autres fournisseurs comme les Etats-Unis ou le Moyen-Orient. Cela a pour effet de renforcer les Etats-Unis et le dollar qui, dans ce conflit, jouent le rôle de principal soutien à l’Ukraine. Israël fait quant à elle preuve d’indépendance énergétique face à la Russie, et cherche même à devenir un futur pays exportateur de gaz depuis la découverte et l’exploitation de gisement dans ses territoires maritimes.

            Tensions sécuritaires et instabilité politique

            De plus, les tensions sécuritaires autour de Jérusalem et la dernière vague d’attentats qui a traversé le pays, causant la mort de 19 israéliens, a également joué défavorablement pour le Shekel. Ces périodes de tensions ont pour habitude d’affaiblir la monnaie israélienne. Cependant, cette baisse reste momentanée et le Shekel revient très rapidement à son niveau originel.

            Enfin, la coalition gouvernementale, qui avait jusqu’à présent réussi à rester unie, risque désormais de se dissoudre à la suite de la résurgence du conflit. Cela pourrait engendrer de nouvelles élections et replonger le pays dans une période d’instabilité politique. Économiquement parlant, cela signifierait donc l’incapacité du gouvernement provisoire à voter les futurs budgets et les mesures nécessaires au bon développement du pays.

            Ci-dessous un graphique représentant le cours du Shekel face à l’Euro et au Dollar sur les cinq dernières années. On remarque une nette corrélation entre ces deux monnaies, bien que le Dollar se montre bien plus fort que l’Euro depuis le début de la guerre en Ukraine.

             

            Économie israélienne : quels principaux défis ?

            Nous comprenons donc que malgré un contexte difficile, Israël continue de faire preuve de résilience. Elle le doit à une économie diversifiée et fortement intégrée dans le commerce mondial, notamment par son secteur des technologies de pointe. Malgré tout, des menaces pèsent sur ce petit État. Le conflit israélo-palestinien, la guerre en Ukraine, l’inflation et l’instabilité politique sont les principaux défis que le pays devra relever.

            L’AVIS DE HEREZ ISRAËL

            Investir en Israël peut s’avérer plus difficile qu’auparavant en raison de la situation mondiale. Il est donc judicieux de faire appel à des experts afin d’obtenir la meilleure analyse possible concernant vos projets d’investissements, qu’ils soient immobiliers ou financiers. Si vous êtes intéressés par l’immobilier en Israël ou que vous souhaitez réaliser un audit patrimonial, vous pouvez nous contacter en remplissant le formulaire ci-dessous.

            Achevé de rédiger le 1er juin 2022.

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