Club Jeunes – Accompagner les jeunes actifs en Israël

Il y a un an, nous avons lancé le Club Jeunes. Le but de ce club est d’accompagner les jeunes francophones installé(e)s en Israël dans la gestion de leur épargne.

Faut-il amasser un patrimoine avant d’investir ?

Nous entendons souvent cette idée reçue : il faudrait attendre un certain temps avant d’investir un montant amassé.

Il y a un an, nous avons lancé le « Club jeunes ». Un programme d’investissement destiné aux jeunes actives et actifs francophones installé(e)s en Israël.

Nous sommes partis d’un constat simple :

  • Beaucoup de jeunes talents en Israël n’ont pas forcément d’éducation financière. Pourtant, savoir gérer son budget, pouvoir financer un bien immobilier, faire face aux imprévus… est indispensable.
  • Les jeunes pensent ne pas avoir de force de frappe d’investissement. Pourtant, ils ont un avantage de taille : le temps. Plus on épargne tôt de manière régulière, plus le capital grossit et plus les intérêts s’accumulent. Il est donc possible de commencer à investir alors même que vous ne disposez pas d’un gros patrimoine. Comme disait Warren Buffett, il faut débuter « avec le bon état d’esprit, les bons mots et le bon plan ».
  • Enfin, les jeunes francophones ont un fort besoin d’accompagnement en Israël. Ils ne maîtrisent pas forcément les codes, à moins d’avoir un entourage averti.

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Nous avons rencontré depuis près d’une centaine d’entre eux, chacun avec un parcours et des projets différents. Tous ont un profil prometteur. Les jeunes d’aujourd’hui sont en effet les décideurs de demain.

Nous voulions ainsi les accompagner à l’aube de leur carrière professionnelle et leur donner des conseils éclairés sur la manière de gérer leur épargne. Il existe en Israël des solutions pertinentes pour permettre à ces jeunes de poser la première pierre de leur patrimoine. Nous relevons le défi de les accompagner sur le long terme.

« Devenir riche débute avec le bon état d’esprit, les bons mots et le bon plan. »​ Warren Buffett

Soirée de lancement – 40 jeunes investisseurs

Investir jeunes Israël

Nous avons eu le plaisir d’accueillir une quarantaine de jeunes le 1er avril dernier dans les bureaux d’une fintech israélienne partenaire, pour la première soirée de réunion du Club Jeunes, lancé par notre cabinet l’année dernière.

Nous avons parlé économie israélienne, opportunités d’investissement et partagé un moment de networking.

Nous sommes fiers de notre engagement à écouter les besoins de la jeunesse francophone et à y répondre. Si vous souhaitez commencer à investir, n’attendez pas.

Conclusion

Nous remercions nos partenaires pour leurs précieux soutiens.

Nous restons à votre disposition pour toute question ou rendez-vous.

Contactez-nous par mail via herez.israel@herez.com ou en remplissant le formulaire ci-dessous.

 

Achevé de rédiger le 07 avril 2024.

Ê T R E – R A P P E L É ?

 

    Horaire d'appel

    Dr Emmanuel Navon : à quoi ressemblera l’Israël d’après-guerre ?

    Dr Emmanuel Navon est un universitaire renommé, spécialiste en sciences politiques et en relations internationales. Depuis près d’un an, il est CEO de ELNET-Israël, une ONG qui promeut les relations entre Israël et l’Europe. Nous lui avons posé nos questions pour brosser le portrait de l’Israël d’après-guerre.

    Herez Israël. A quel moment aura lieu la fin de guerre ?

    Dr Emmanuel Navon. Il existe un flou sur ce que constitue la fin de la guerre. Est-ce que cela signifie l’élimination de Yahya Sinwar et de Mohammed Deïf ? Un accord avec le Qatar moyennant la libération de tous les otages ? Ce qui semble se dégager, ce sont des opérations de haute intensité, depuis le début des opérations terrestres, qui devraient se poursuivre jusqu’au milieu du mois de janvier. Nous pouvons nous attendre ensuite à des opérations de plus faible intensité, avec une zone tampon et des interventions ponctuelles dans la bande de Gaza.

    Israël gardera-t-elle le contrôle sur Gaza ?

    Israël conservera sa liberté d’action sur le pan militaire dans la bande de Gaza, comme en Judée-Samarie. Si Israël parvient à décapiter politiquement le Hamas, alors il n’y aura plus de gouvernement local, mais un gouvernement militaire israélien ne pourra être que temporaire. Une autorité mandataire, cogérée avec les pays arabes qui ont normalisé leurs relations avec Israël, est cependant à prévoir jusqu’à ce que des élections aient lieu et un gouvernement gazaoui soit établi.

    Peut-on s’attendre à une guerre de même ampleur que Gaza au Liban ?

    L’attentisme et la passivité qui ont produit le 7 octobre appartiennent désormais au passé. La guerre a révélé au-delà de tout doute que la stratégie défensive ne fonctionne pas et ne sera plus acceptée par les Israéliens. Il faut donc s’attendre à une opération militaire israélienne au Liban.

    Israël peut-elle compter sur un soutien indéfectible de la part des Etats-Unis ?

    La position du Président Biden est très claire : les Etats-Unis soutiennent toute opération militaire qui empêcherait la répétition du 7 octobre. Cela donne donc à Israël une très grande liberté d’action, moyennant cependant plus d’efforts du côté de l’aide humanitaire.

    Sans un Israël fort et redouté par ses ennemis, aucun Juif dans le monde n’est en sécurité

    Quand est-ce qu’un nouveau gouvernement en Israël pourrait voir le jour ?

    Il est encore trop tôt pour en parler. Benny Gantz lui-même ne sait pas quand il quittera le cabinet de guerre. Il est cependant évident que de nouvelles élections auront lieu courant 2024.

    La solidarité de la société israélienne qu’on observe depuis le début de la guerre va-t-elle perdurer ?

     

    Israël guerreNous le savons, à la veille de la guerre la société israélienne était très divisée. Aujourd’hui, nous observons une grande solidarité nationale. Mais les divisions referont surface après la guerre. Beaucoup d’Israéliens ont néanmoins compris que les divisions ont des effets dévastateurs. Il faut apprendre à se « disputer » autrement et se souvenir que nous avons un pays en commun.

    Il faut apprendre à se « disputer » autrement et se souvenir que nous avons un pays en commun

    La réforme judiciaire, interrompue par la guerre, avait en effet énormément divisé la société israélienne. Quel est votre avis là-dessus ?

    La réforme judiciaire a été taillée sur mesure pour Netanyahou, qui avait toujours fait l’éloge de l’indépendance de la Cour Suprême jusqu’à sa mise en examen.  La tension sociale n’était donc pas autour de la réforme mais autour de Netanyahou . Après la guerre, il faudra avoir une convention nationale et un débat apaisé sur une réforme équilibrée et consensuelle du système judiciaire.

    Après la guerre, il faudra avoir une convention nationale et un débat apaisé sur une réforme équilibrée et consensuelle du système judiciaire

    D’après le ministère israélien de l’immigration, la volonté d’Alya (immigration vers Israël) par les familles françaises a augmenté de plus de 400 % depuis le 7 octobre. Ce regain d’intérêt est-il une simple tendance ou se transformera en réalité ?

    L’Alya est une démarche personnelle. Se poser des questions en temps de crise est normal. D’une manière générale, la guerre a démontré que sans un Israël fort et redouté par ses ennemis, aucun Juif dans le monde n’est en sécurité. C’est une leçon fondamentale de cette guerre.

    L’économie israélienne va-t-elle pouvoir reprendre rapidement ?

    Avant la guerre, les investissements étaient déjà au ralenti du fait des tensions sociales et des incertitudes autour de la réforme judiciaire. La guerre coûte cher, de nombreux acteurs économiques actifs sont mobilisés, et des secteurs entiers tels que la restauration et le tourisme sont très touchés. Remettre les comptes au vert prendra du temps. L’économie israélienne, qui a prouvé sa capacité à se ressaisir après la seconde Intifada, a de nombreux avantages comparatifs et une forte valeur ajoutée.

    Interview réalisée le 25 décembre 2023

    Ê T R E – R A P P E L É ?

     

      Horaire d'appel

      Communiqué : Fusion Maison Herez & Groupe Cyrus

      Communiqué – Paris, le 7 décembre 2023

      Groupe CYRUS et Maison HEREZ entrent en négociations exclusives en vue de créer l’acteur indépendant de référence de la gestion privée et de la gestion de fortune en France.

       

      Laurent Perez, directeur général de la filiale Herez Israël, déclare : « C’est avec une immense fierté que je partage aujourd’hui une excellente nouvelle qui marque une étape majeure dans le secteur de la gestion de patrimoine en France. À savoir la fusion prochaine entre Groupe CYRUS et Maison Herez, créant ainsi un acteur indépendant de tout premier ordre dans le domaine de la gestion privée et de la gestion de fortune en France. Cette alliance stratégique représente bien plus qu’une simple fusion d’entreprises – elle incarne une convergence de valeurs, d’expertises et d’engagements envers l’excellence dans le service à nos clients. Ensemble, nous combinons nos forces pour offrir des solutions innovantes et sur mesure à nos clients. Ces derniers sont les grands victorieux de ce nouveau chapitre passionnant qui commence ! »

       

      Nous vous transmettons les mots du président de la Maison Herez, Patrick Ganansia.

       

      Madame, Monsieur, 

      Depuis de nombreuses années, vous nous accordez votre confiance pour la gestion de votre patrimoine. Votre fidélité nous a permis de grandir et de proposer à d’autres professionnels, chaque année, de nous rejoindre. 

      Aujourd’hui, j’ai le plaisir de vous annoncer notre rapprochement avec un autre acteur majeur de la gestion de Patrimoine : Cyrus Conseil. Meyer Azogui, son dirigeant et moi-même, partageons le même métier, les mêmes valeurs humaines et nous nous apprécions depuis 25 ans.  

      Cette union basée sur une culture forte et des valeurs communes est avant tout une aventure humaine fondée sur la confiance et la complémentarité. Le sens client, l’expertise et la performance sont les valeurs fondamentales communes à nos deux maisons qui ont été le socle de notre rapprochement. Ensemble, nous serons encore plus novateurs pour répondre à vos attentes et exigences sur nos cinq métiers : le conseil et  l’ingénierie patrimoniale, la gestion financière, les produits structurés, le non coté et l’immobilier. Cette nouvelle aventure, dont vous faites partie, est possible grâce à la confiance que vous nous témoignez et l’ensemble des équipes de Maison Herez se joint à moi pour vous en remercier très sincèrement.

       

       

       

      Herez Israël, filiale d’Herez, groupe français de premier plan spécialisé dans le conseil en gestion de patrimoine, a été créée pour renforcer la proximité avec nos clients désormais installés en Israël, et plus largement, proposer une offre de services sur mesure aux francophones intéressés par l’investissement en Israël.

      Le Forum du Patrimoine – L’influence d’Israël dans le monde de demain

      Le traditionnel Forum du Patrimoine organisé par Herez Israël et la CCIIF s’est tenu le 27 juin 2023 à la Bourse de Tel-Aviv.

      L’influence d’Israël dans le monde de demain

      Le Forum du patrimoine est un évènement organisé annuellement à Tel-Aviv par notre cabinet de conseil en gestion de patrimoine Herez Israël. Il propose aux particuliers francophones un accès privilégié à des expert(e)s présent(e)s en Israël et à des thématiques patrimoniales d’actualité.

      Le 27 juin 2023, la 6ème édition du Forum du Patrimoine s’est tenue à la Bourse de Tel-Aviv. Sous l’égide de la Chambre de Commerce Israël-France, ce moment d’échanges et de réflexions stimulantes a réuni près de 150 personnes. Nous souhaitons exprimer notre gratitude à toutes celles et ceux qui ont participé à cette soirée.

      Nous tenons de plus à remercier chaleureusement nos éminents speakers qui ont partagé leurs connaissances et expertises autour du thème de l’influence d’Israël dans le monde de demain. Au programme : un fonds VC, une fintech israélienne, un média international ainsi que plusieurs spécialistes du patrimoine se sont succédés au pupitre.

      Nous vous proposons dans le corps de cet article les points saillants de la soirée à travers cette synthèse illustrée. Nous restons disponibles si vous souhaitez prendre rendez-vous, sans engagement, pour vous conseiller dans vos problématiques patrimoniales.

      L’influence des médias et de l’innovation israélienne

      Maor BTB I24

       

      • Frank Melloul, PDG d’I24 News nous a parlé de la genèse de ce média, de ses enjeux et impacts internationaux.
      • Eric Elalouf, founding partner et CIO du fonds VC Maor, a quant à lui évoqué les secteurs clés de la Tech israélienne comme la cybersécurité et l’IA, ainsi que les défis des innovations.
      • Alon Katz, co-CEO de Be The Bank, a présenté cette fintech soutenant les PME israéliennes. Aujourd’hui, cette plateforme de crowdlending compte près de 3 milliards de shekels destinés aux prêts aux entreprises, à des taux intéressants pour les investisseurs.

      Observations du marché israélien et nouvelles pratiques du métier

      Enfin, comment tirer profit des nouvelles technologies dans les métiers du patrimoine ? Trois experts ont répondu à la question en mettant en avant les limites du digital et l’importance du conseil pour un accompagnement sur mesure.

      forum Herez

       

      • Laurent Perez, directeur général de Herez Israël, a conseillé une allocation stratégique type et comment se faire accompagner sur différentes classes d’actifs en Israël (immobilier, actions, private equity…)
      • Moshé Assuline, expert-comptable et fondateur d’Assuline & co, a évoqué l’optimisation de l’impôt sur les plus-values immobilières ou encore les montages en vue de la fin des 10 ans d’exonération pour les Olim Hadachim.
      • La digitalisation bancaire est inévitable. Emmanuel Seror, directeur du développement clientèle francophone de la Banque Mizrahi Tefahot, a mis en avant la pertinence d’un modèle hybride, entre encouragement aux innovations et accessibilité pour tous les clients.

      Conclusion

      Nous remercions nos partenaires pour leurs précieux soutiens.

      Nous restons à votre disposition pour toute question ou rendez-vous. Nous restons ouverts durant l’été.

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      Achevé de rédiger le 06 juillet 2023.

      Ê T R E – R A P P E L É ?

       

        Horaire d'appel

        Retour sur la réforme judiciaire qui divise Israël

        Ce début d’année 2023 a secoué Israël avec l’annonce du projet de réforme judiciaire. Quelle est l’origine de cette réforme et son intérêt ? Pourquoi fait elle autant polémique ? Quelles sont les conséquences économiques en Israël et dans le monde ?

        L’agence de notation internationale Moody’s a revu à la baisse le 14 avril les perspectives de la note de crédit d’Israël, passant de « positives » à « stables », pour la première fois depuis des années, évoquant la « détérioration de la gouvernance ». Quelle est l’actualité du pays ? Nous vous proposons à travers cet article une synthèse de l’actualité de la réforme, entre son origine remontant à la création de l’Etat d’Israël (I) et les vives tensions qui divisent le pays aujourd’hui (II). En second temps, nous décrypterons les retombées économiques et donnerons notre avis sur les opportunités d’investissement en Israël dans ce contexte.

        I- La gestation de la réforme judiciaire

         

        A) Israël, rare pays sans Constitution écrite

        Une Constitution peut être définie comme étant une loi supérieure qui limite le pouvoir de l’Etat et de ses institutions et garantit les droits et les libertés fondamentales du peuple. Son contenu varie en fonction du pays.

        Israël

        Israël est l’un des rares pays n’ayant pas de Constitution écrite, sur le modèle du Royaume-Uni.

         

        Lors de la création de l’État d’Israël en mai 1948, l’idée d’une Constitution israélienne est pourtant longuement discutée. Le père fondateur d’Israël, David Ben Gourion, ne souhaite finalement pas soumettre l’État d’Israël à une Constitution, pour plusieurs raisons. Selon lui, la majorité en place doit déterminer les règles et celle-ci évolue avec le temps. Promulguer une Constitution à cette époque restreignait de plus son propre pouvoir. Aussi, les Juifs israéliens étaient encore trop peu nombreux à l’époque pour permettre à Ben Gourion d’identifier un modèle de constitution adapté (un modèle des Etats-Unis ? De la Russie ? etc). Enfin, au lendemain de la guerre d’indépendance, il fallait éviter une division interne entre les partis laïcs et religieux, ces derniers considérant la Torah comme seule Constitution pour un État juif.

        La première Knesset (le Parlement) parvient alors à un compromis en 1950, connu sous le nom de « Résolution Harari » : à défaut de Constitution, les futures Knesset voteront, au fil des ans, des lois fondamentales.

         

        « Dans ce contexte où les questions constitutionnelles n’étaient résolues ni par le pouvoir constituant, ni par le pouvoir législatif, c’est le juge qui a le plus souvent tranché ». Anne Jussiaume, Maître de Conférences en droit public à  l’Université de Reims Champagne Ardenne (1)

        B) L’évolution de la cour suprême israélienne face à une Constitution lacunaire : de l’interprétation à l’activisme juridique

         

        La Cour suprême israélienne a été créée en 1949 et fait simplement office de cour de cassation en veillant à la séparation des pouvoirs. Elle bénéficie d’un très large consensus au sein de l’opinion publique. Son rôle prend de l’ampleur dans les années 90, au moment où le juge Aharon Barak, considéré comme ultra-libéral, élève la loi sur les droits de l’Homme au rang de loi constitutionnelle. Il révolutionne alors le monde juridique en Israël en prônant un activisme juridique qui a fait l’objet de vives polémiques.

        « A partir de 1995, date du fameux arrêt United Mizrahi Bank, le juge israélien ne s’est plus simplement contenté de pallier les lacunes multiples du texte constitutionnel. Il a cherché à aller plus loin. Il a essayé de tirer le meilleur profit des textes mis à sa disposition par la Knesset, tout en envisageant éventuellement d’exercer un contrôle sans référence textuelle. » Anne Jussiaume

        Yariv LevinL’idée d’une réforme du système juridique visant à réduire le pouvoir de la Cour suprême se développe alors rapidement dans l’esprit de Benjamin Netanyahu. En 2011, le député Likoud Yariv Levin présente pour la première fois son projet de réforme du système juridique. La victoire de la droite nationaliste et religieuse lors des élections du 1er novembre 2022 permet, pour la première fois, d’envisager la mise en œuvre de cette réforme. Très proche de Benjamin Netanyahu, Yariv Levin pose comme condition à son entrée dans l’actuel gouvernement 2023 sa nomination en tant que ministre de la Justice et une carte blanche pour concrétiser sa réforme.

        II- L’actualité de la réforme judiciaire

         

        A) Une lutte interne

        manifestation Israël

         

        Le 5 janvier 2023, Yariv Levin présente aux Israéliens la première étape de son plan de réforme. La réforme comprend plusieurs points importants qui suscitent de nombreux débats au sein du peuple israélien, notamment : la création d’une clause dérogatoire, qui permet au Parlement israélien (Knesset) d’annuler les décisions de la Cour suprême, le contrôle de la nomination des juges, l’avancement de l’âge de la retraite des juges et nommer des conseillers juridiques impartiaux. En résumé, les propositions de la coalition Netanyahu tendent à affaiblir le pouvoir de contrôle de la Cour vis-à-vis de la Knesset et, en parallèle, à laisser au gouvernement un pouvoir presque absolu sur la nomination des juges.

        Depuis la publication de ce plan de réforme, des manifestations rassemblent régulièrement des milliers de personnes dans les grandes villes d’Israël en opposition ou en soutien à cette réforme. Les opposants affirment que la réforme déséquilibre les pouvoirs au profit des élus et remet en cause la démocratie ainsi que les droits des minorités. Tandis que les partisans souhaitent rééquilibrer les pouvoirs en mettant un frein à l’activisme de la Cour Suprême, jugée trop politisée et non représentative de la majorité.

        Afin de calmer les vives tensions qui déchirent le pays, le premier ministre Netanyahu a déclaré le 27 mars le gel de la réforme judiciaire et souhaiterait y revenir en juillet 2023.

         

        « Il y a 3000 ans, ici à Jérusalem, le jugement de Salomon a eu lieu. (…) Aujourd’hui, les deux parties de la controverse nationale prétendent aimer le bébé, notre pays. (…) Je ne souhaite pas couper la nation en deux. Pendant trois mois, j’ai appelé à plusieurs reprises au dialogue et j’ai également dit que je ne laisserais rien au hasard pour trouver une solution parce que je me souviens, nous nous souvenons, que nous ne faisons pas face à des ennemis mais à nos frères. » Extrait du discours télévisé de Netanyahu en date du 27 mars 2023

        B) Les conséquences économiques : la remise en cause d’Israël ?

        Les personnalités du secteur de la High Tech, de la finance, ou encore en politique ont averti que le projet de réforme judiciaire porterait préjudice à la réputation d’Israël en tant que démocratie stable et centre d’investissement et d’affaires. Un ralentissement des investissements étrangers dans la high tech locale et la « fuite des cerveaux » sont également évoqués.

        La réforme préoccupe particulièrement le secteur de la High Tech israélienne, principal moteur de croissance de l’économie israélienne (15,3% du PIB). De plus, plus de 4 milliards de dollars ont été transférés d’Israël vers des banques étrangères au cours des dernières semaines.

        Les entreprises technologiques israéliennes ont levé 1,7 milliard de dollars au cours du premier trimestre de cette année, soit une baisse de 70 % par rapport aux 5,8 milliards de dollars levés au cours des trois premiers mois de 2022, selon un rapport du centre de recherche IVC et LeumiTech. Il s’agit du chiffre le plus bas depuis quatre ans.

        L’avis de la maison Herez Israël

         

        Instabilité politique et sociale, confiance altérée, volatilité sur le marché des changes, fuite de capitaux… Ce sont en effet des réalités à court terme. En revanche, nous restons confiants concernant la résilience du pays, grâce à ses nombreux relais de croissance robustes et sa situation géopolitique. En témoigne l’agence de notation Moody’s, qui a tout de même maintenu la note souveraine d’Israël à A1, évoquant notamment une « forte croissance économique [et] l’amélioration de sa solidité budgétaire. »

        Quels sont les points forts d’Israël ? Tout d’abord, une autosuffisance en gaz naturel permet à Israël de ne pas subir les pressions mondiales sur le prix de l’énergie. De plus, les Accords d’Abraham signés en 2020 ont ouvert de nouvelles opportunités économiques sur le plan du commerce, de l’investissement et des technologies.  Enfin, les entreprises de high tech mondialement compétitives d’Israël restent un moteur de croissance important.

        Ainsi, cette crise ne doit pas faire perdre de vue la solidité économique d’Israël ni ses opportunités d’investissement. La hausse des taux d’intérêt calme le marché immobilier qui présente des offres à la baisse. Enfin, le repli du shekel représente un bon moment pour changer ses euros et investir en shekel en Israël. Nous vous proposons de prendre rendez-vous avec le cabinet pour parler de vos projets.

        Article achevé de rédiger le 18 avril 2023.

        (1) Anne Jussiaume «La Cour suprême et la Constitution en Israël : Entre activisme et prudence judiciaire », Jus Politicum, n° 3 [http://juspoliticum.com/article/La-Cour-supreme-et-la-Constitution-en-Israel-Entre-activisme-et-prudence-judiciaire-156.html]

        Ê T R E – R A P P E L É ?

         

          Horaire d'appel

          Le Forum du Patrimoine à la rencontre de Raanana

          Le traditionnel Forum du Patrimoine de Herez Israël est venu pour la première fois à Raanana, le 15 mars 2023.

          Le Forum à la rencontre des francophones de Raanana

          Le Forum du patrimoine est un évènement organisé annuellement à Tel-Aviv par notre cabinet de conseil en investissement Herez Israël. Il propose aux particuliers francophones un accès privilégié à des expert(e)s qualifiés présents en Israël et à des thématiques patrimoniales d’actualité.

          Rendez-vous annuel incontournable  à Tel-Aviv depuis sept ans, le forum est pour la première fois venu à la rencontre des francophones de Jérusalem en fin d’année dernière. Suite à cela, Monsieur Laurent Ayache, vice-maire de Raanana nous a contactés pour coorganiser une première édition à la mairie de Raanana.

          Nous avons ainsi pu intervenir le 15 mars au côté d’un panel d’experts de qualité autour de la thématique suivante : l’immobilier, toujours une valeur refuge ?

          Nous vous proposons dans le corps de cet article les points saillants de cette soirée à travers cette synthèse illustrée.

          L’obtention d’un crédit hypothécaire dans un contexte de hausse des taux

          Banque Mizrahi

          La banque Mizrahi-Tefahot ouvre le bal de ce forum dans l’auditorium de la mairie. La conseillère en prêts Carine Chemla introduit le sujet brûlant de la flambée des taux d’intérêts depuis le mois de juin et ses conséquences, notamment un durcissement de la politique d’octroi de crédit. Elle observe cependant une multiplication des prêts à la consommation et pour travaux.

          Carine Chemla poursuit en énumérant les conditions principales pour obtenir un prêt immobilier (capacité et financement), sans éluder le cas où coexistent revenus israéliens et étrangers et le cas du prêt relais. Elle rappelle la complexité des taux en Israël (indexé ou non, révisable ou prime…) et la nécessité de se faire accompagner, possible d’ailleurs à distance concernant les résidents fiscaux à l’étranger.

          Il existe enfin une diversité de crédits répondant à différents besoins financiers, entre autres la maskentat pensionnarit (crédit après 60 ans) ou encore un crédit commercial pour l’achat d’un bureau.

          Aborder l’investissement immobilier différemment

          Investir en IsraëlLaurent Perez, directeur général du cabinet de conseil Herez Israël, débute son intervention par trois sujets d’actualité : la baisse du shekel, la fuite des startups en pleine réforme judiciaire ainsi que la chute de la Silicon Valley Bank (SVB).

          Ces sujets brûlants ont une ampleur relativement limitée : le shekel a pu prouver à travers le temps qu’il s’agit d’une monnaie forte. De plus, le savoir-faire israélien n’est pas antinomique avec « une fuite de cerveaux » ; plus de la moitié des licornes israéliennes détiennent déjà leurs QG à l’étranger. Enfin, la crise SVB résulte d’une mauvaise gestion du risque. Laurent Perez dresse ensuite un bilan macro, avec des perspectives plutôt optimistes pour cette année en Israël.

          Le mot d’ordre est plus que jamais la diversification. Parmi les conseils du cabinet, Laurent Perez choisit d’exposer différentes manières de s’exposer à l’immobilier en Israël. L’approche régionale, comme investir dans le Neguev, ou encore le financement de projets immobiliers (club-deal) et aussi l’achat de terrains proche de l’obtention d’un permis.

          Actualité fiscale et les 10 ans d’exonération : comment s’organiser ?Marc Douieb

          Après avoir introduit les dernières actualités fiscales, notamment une limitation de détention d’espèces, l’expert-comptable Marc Douieb (Cabinet Marc Douieb & Co – CPA, TEP) met l’accent sur les différentes phases de l’exonération fiscale décennale et quelques conseils adaptés.

          Parmi les conseils, anticiper cet avantage fiscal notamment pour un olé qui prévoit de créer une société, pour être exempté d’impôt sur les futures plus-values en Israël pendant les 10 ans à venir. Ou encore, à l’approche du terme de l’avantage, réaliser les dividendes afin que les plus-values ne soient pas imposables.

          Observations sur le marché immobilier : un moment propice aux acheteurs

          Cabinet d'avocat en IsraëlL’avocat Michael Journo, du cabinet Journo & Berdugo, est venu exposer les dernières tendances du marché immobilier. Malgré un nombre limité de ventes de biens immobilier à cause de la hausse des taux, il s’agit d’un moment propice pour faire des offres à la baisse. Les vendeurs doivent en effet gérer un stock important de biens et des crédits pesant sur leurs bilans. Un besoin important de liquidité les pousse ainsi à accepter des offres à la baisse.

          Michael Journo rappelle ensuite l’intérêt de miser sur l’immobilier pour lutter contre l’inflation. 40% du prix de l’immobilier seulement subit l’augmentation du coût du travail et des matériaux, ce qui rend cet investissement attractif sur le long terme. Enfin, les perspectives économiques prometteuses d’Israël, en parallèle d’une crise du logement toujours d’actualité, indique un marché dynamique.

          Conclusion

          Nous remercions la mairie de Raanana ainsi que les participants du forum pour leur intérêt. En guise de conclusion, Israël offre de belles opportunités permettant d’assurer sécurité et rendement. Il ne manque plus qu’à reprendre le contrôle de la situation.

          Vous avez des projets d’investissement en Israël et/ou en France ? Contactez-nous par mail via herez.israel@herez.com ou en remplissant le formulaire ci-dessous.

           

          Forum du Patrimoine

          Achevé de rédiger le 13 avril 2023.

          Ê T R E – R A P P E L É ?

           

            Horaire d'appel