L'art israélien depuis le 7 octobre
Marie Shek, commissaire d’exposition indépendante depuis près de 30 ans, a sélectionné une collection artistique israélienne pointue à l’initiative d’Arthur et Mareva Essebag. Elle nous parle de l’art israélien depuis le 7 octobre ainsi que de l’exposition « I Don’t Want to Forget » actuellement au musée d’art de Tel-Aviv, qui a nécessité plusieurs mois de travail intense aux lendemains du 7 octobre.
Comment se porte l’art israélien depuis le 7 octobre 2024 ?
Quelles sont les principales difficultés rencontrées par les artistes en Israël ?
Depuis le 7 octobre, l’État de l’art israélien a continué à se développer, malgré tout, de manière dynamique et innovante, reflétant la richesse de la culture et de l’histoire du pays. Les artistes israéliens, qu’ils soient peintres ou sculpteurs, explorent des thèmes variés tels que l’identité, la mémoire, et les tensions sociopolitiques. Les galeries d’art et les musées, tels que le Musée d’art de Tel-Aviv, ont présenté des expositions mettant en lumière des artistes émergents, tout en célébrant les maîtres établis. Il faut toutefois noter que les artistes manquent cruellement de soutien depuis le 7 octobre.
Quel rôle joue la philanthropie dans le développement de l'art israélien ?
La philanthropie joue un rôle crucial dans ce paysage artistique. De nombreux mécènes et fondations soutiennent les artistes et les projets culturels, permettant ainsi une plus grande diversité d’expressions artistiques.
Les dons permettent de financer des résidences artistiques, des bourses d’études et des programmes éducatifs, favorisant l’accès à l’art pour des publics variés.
Les initiatives philanthropiques encouragent également la collaboration entre artistes et communautés, renforçant le tissu social du pays.
En investissant dans l’art, les philanthropes contribuent à la préservation du patrimoine culturel et à l’innovation artistique.
Enfin, la philanthropie aide à établir des plateformes pour les artistes israéliens sur la scène mondiale, facilitant des échanges culturels enrichissants et élargissant l’impact de l’art israélien au-delà des frontières.
Soutenir l’art israélien est essentiel pour maintenir la vitalité et la diversité de l’art en Israël, en faisant de ce pays un centre culturel incontournable.
Avez-vous un message à faire passer aux amateurs et passionnés d’art à travers le monde ?
Nous avons besoin que les Juifs du monde entier aident les artistes, qui, depuis le 7 octobre luttent souvent pour survivre. C’est ce qu’Arthur a compris depuis le 8 octobre, en créant une belle collection d’Art israélien.
Soutenir l’art israélien est essentiel pour maintenir sa vitalité
Vous avez aidé à concevoir cette exposition. Quels éléments vous ont servi de fil conducteur ?
99% des œuvres ont été réalisées après le 7 octobre. Il y a donc beaucoup d’émotions. Ce n’est pas une exposition intellectuelle ou conceptuelle. Nous avions voulu une exposition émotionnelle. Ensemble, avec Arthur et sa femme Mareva, notre collaboratrice Marine, nous avons travaillé pendant huit mois intensément, pour former une collection cohérente, organique, chic, pas banale. Nous avons souhaité acheter les very very best artistes israéliens.
Visuel : Adi Nes, Untitled, 2000