Comment limiter l’impact de la baisse des taux sur mon épargne ?

Après avoir réduit le taux d’intérêt de 0,25% en début d’année, la banque d’Israël a décidé d’arrêter le processus pour le moment.

Le gouverneur a cependant souligné que cela reprendra tant que l’inflation continuerait de baisser. Avec la fluctuation de ces derniers, les investisseurs recherchent des perspectives stables. Notre avis sur les opportunités qui s’offrent à eux.

 

Dépôt bancaire (Pikadon)

banque Israël

 

Produit bancaire équivalent au compte à terme.

Rendement moyen : 4% / an.

Avantages :

  • Sécurité : Intérêts garantis
  • Flexibilité : Possibilité d’ouvrir un dépôt dans une banque différente de celle où se trouve le compte principal

Inconvénients :

  • Faible liquidité : L’argent est bloqué pendant toute la durée choisie
  • Impôt sur les bénéfices : Taxe de 15% sur les intérêts perçus lors du retrait

Avis Herez : sous-pondérer

 

Obligations (Agah’)

Prêt à l’État ou aux entreprises. Durée prédéterminée.

Rendement moyen :

  • Obligations gouvernementales : 4.2%/ an
  • Obligations Corporate Israël cotées : 5%/ an

Avantages :

  • Taux d’intérêt fixes pendant leur durée de vie
  • Investissement à faible risque dans le cas des obligations gouvernementales, ainsi que des obligations d’entreprises bien notées

Inconvénient : Perte de capital possible avec la hausse des taux d’intérêt

Avis Herez : sous-pondérer

 

FONDS MONÉTAIRES (KEREN KASPIT)

Fonds d’investissement à faible risque sur des dépôts bancaires et obligations corporate et gouvernementales à courte durée.

Rendement moyen : 4.7%/ an

Avantages :

  • Liquidité élevée et possibilité de libérer rapidement les fonds investis
  • Fiscalité avantageuse : taux d’imposition de 25% sur le rendement inférieur à l’inflation

Inconvénient : Rendements variables selon la fluctuation des taux d’intérêt

Avis Herez : sous-pondérer

 

Crowdlending

Financement participatif pour des personnes physiques et morales.

Rendement moyen : >7.5%/an

Avantages :

  • Création d’une nouvelle source de revenu fréquent
  • Portefeuille diversifié avec plusieurs milliers de prêts
  • Liquidité

Inconvénient : Risque lié à la dette privée

Avis Herez : surpondérer

projet immobilier

Club deal immobilier

 L’investisseur participe au financement d’un projet immobilier aux cotés du promoteur.

Rendement moyen : >8%/an

Avantages :

  • Coupons réguliers
  • Court délai de réalisation
  • Création de valeur par construction et développement de zone rurale

Inconvénients :

  • Risque lié à à l’activité de construction immobilière
  • Risque de retard et décalage dans la livraison avec incidence sur le TRI

Avis Herez : surpondérer

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Achevé de rédiger le 07 mars 2024.

Ê T R E – R A P P E L É ?

 

    Horaire d'appel

    Les aides de l’Etat pour booster la high-tech en Israël

    La dépendance de l’économie israélienne au secteur high-tech s’est considérablement accrue ces dix dernières années. Aujourd’hui, la part de l’industrie israélienne des hautes technologies dans le PIB local est de 18%. Voici les aides de l’Etat pour booster la Tech en Israël.

     

    Maintenir Israël à sa place de puissance high-tech

    Dans le cadre de l’approbation du budget 2024, le gouvernement en collaboration avec le ministère des finances et l’Autorité de l’innovation d’Israël, vient de dévoiler un plan de relance important pour maintenir Israël à sa place de puissance high-tech.

    Ce plan complète les initiatives de grands fonds israéliens tels que Iron Nation ou Techshield qui ont mis en place des solutions fortes pour soutenir le domaine de la technologie israélienne, ralenti depuis 2022 et fragilisé avec la guerre.

     

    1- Start-up Fund

    Soutien gouvernemental : jusqu’à 60 % du financement total

    Objet : encourager des start-ups dans des phases de développement essentielles.

    Montant : 100 M de dollars/an

    Durée : 3 ans

    Investissement : Pre-Seed, Seed et Series A

     

    2- Fonds Yozma

    Soutien gouvernemental : 30 % pour chaque dollar investi

    Objet : co-investissement avec des investisseurs institutionnels israéliens pour augmenter la part du capital local, réduisant la dépendance au capital étranger et renforçant la stabilité du marché du capital-risque en Israël.

    Montant : 1 Md de dollars

    Durée : 5 ans

    Investissement : early-stage

     

    3- Nouveau Fonds d’incubateurs de création de Ventures

    Soutien : l’Autorité de l’Innovation soutient trois clubs d’investissement privés pour coordonner les investissements et offrir un soutien en gestion d’entreprise.

    Objet : attirer des investisseurs privés d’Israël et du monde entier pour investir dans des start-ups israéliennes à fort potentiel

    Montant : 9 M de dollars

    Durée : 3 ans

    Investissement : Pre-Seed et Seed

     

    Guerre du Liban et Bordure Protectrice

    guerre Israël

    Les données de la guerre du Liban en 2006 et de l’opération Bordure protectrice en 2014 illustrent la capacité de l’écosystème technologique israélien non seulement à perdurer, mais aussi à prospérer après les périodes de conflit :

    • Croissance constante du PIB (et dépassant la moyenne de l’OCDE)
    • Levées de fonds réussies
    • Emergence d’entreprises influentes

    Notre avis

    • Les initiatives privées et gouvernementales représentent un avantage significatif pour la pérennité de la Tech.
    • L’avantage fiscal accordé par le plan de relance, à savoir une exonération d’impôts sur les gains en capital en cas de réinvestissement dans les 12 mois dans une autre entreprise israélienne, encourage d’autant plus les investisseurs à participer à cette relance.
    • Nous constatons dans lallocation de nos clients une exposition toujours plus forte au private equity (secteur de la Tech), année après année. Nous pensons que ce mouvement va se poursuivre dans le futur.
    • Tous ces éléments nous confortent dans notre certitude concernant la résilience de la Tech israélienne et plus largement de l’économie israélienne.

     

     

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    Achevé de rédiger le 07 février 2024.

    Ê T R E – R A P P E L É ?

     

      Horaire d'appel

      Nos 5 conseils face aux prévisions des analystes en Israël

      Face aux prévisions des analystes, voici la vision de Herez Israël dans ce contexte. Nous vous conseillons des solutions maison à adopter, en Israël.
      Cela ne remplace pas un rendez-vous, impératif pour un accompagnement sur-mesure, mais cela donne une idée de l’étendue des opportunités en Israël.

       

       

      1- L’immobilier

      investir Israël

       

      Prévision : renouvellement de la demande, fort intérêt par les locaux mais aussi les étrangers (recrudescence de l’Alya). Rebattement des cartes entre le Nord/Centre/Sud d’Israël.

       

      Notre conseil : se positionner sur des pépites comme Beer Sheva (ville à fort potentiel) ou des projets en amont/en cours de livraison pour profiter de prix très attractifs.

      2- Taux d’intérêt

       

      Prévision : baisse des taux d’intérêt au premier semestre 2024, le taux d’inflation à peine au-dessus de la fourchette cible annuelle de 1 à 3%.

      Notre conseil : privilégier des classes d’actif non indexées pour ne pas subir l’impact de la baisse des taux. Par exemple, de la dette privée à taux fixe, autour de 8% par an.

       

      3- Marchés financiers

      investir en Israël

      Prévision : les marchés anticipent une baisse des taux. Mécaniquement, le marché actions israélien va retrouver de sa superbe. Ajoutons à cela la valorisation attractive du marché

       israélien.

       

      Notre conseil : diversifier son portefeuille. Profiter des points d’entrée bas, s’exposer aux actions israéliennes (exemple : secteur bancaire, certaines mid cap sur la cybersécurité). Privilégier les obligations datées, sous pondérer son exposition aux fonds monétaires.

      4- Startups

      Prévision : il est encore trop tôt pour se prononcer malgré la poursuite des levées de fonds mais Israël reste par son essence la start up nation.

      Notre conseil : s’intéresser à des fonds solides diversifiés multi secteurs plutôt que d’investir sur une seule entreprise. Les coups durs portés aux valorisations révèlent de plus des points d’entrée intéressants.

       

       

      5- Alya

      Alya Israël

      Prévision : vague d’immigration attendue à l’été 2024. Cinq fois plus de dossiers d’Alya ouverts en France en octobre 2023 par rapport à octobre 2022 d’après l’Agence Juive. 50 à 70% des dossiers vont au bout du processus.

       

      Notre conseil : une fin de guerre est toujours synonyme de reconstruction. Comment se préparer dès à présent à ce nouveau cycle ? En réalisant un audit patrimonial pour organiser une Alya en protégeant sa famille.

      Conclusion

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      Achevé de rédiger le 03 décembre 2023.

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        Horaire d'appel

        Retour sur la réforme judiciaire qui divise Israël

        Ce début d’année 2023 a secoué Israël avec l’annonce du projet de réforme judiciaire. Quelle est l’origine de cette réforme et son intérêt ? Pourquoi fait elle autant polémique ? Quelles sont les conséquences économiques en Israël et dans le monde ?

        L’agence de notation internationale Moody’s a revu à la baisse le 14 avril les perspectives de la note de crédit d’Israël, passant de « positives » à « stables », pour la première fois depuis des années, évoquant la « détérioration de la gouvernance ». Quelle est l’actualité du pays ? Nous vous proposons à travers cet article une synthèse de l’actualité de la réforme, entre son origine remontant à la création de l’Etat d’Israël (I) et les vives tensions qui divisent le pays aujourd’hui (II). En second temps, nous décrypterons les retombées économiques et donnerons notre avis sur les opportunités d’investissement en Israël dans ce contexte.

        I- La gestation de la réforme judiciaire

         

        A) Israël, rare pays sans Constitution écrite

        Une Constitution peut être définie comme étant une loi supérieure qui limite le pouvoir de l’Etat et de ses institutions et garantit les droits et les libertés fondamentales du peuple. Son contenu varie en fonction du pays.

        Israël

        Israël est l’un des rares pays n’ayant pas de Constitution écrite, sur le modèle du Royaume-Uni.

         

        Lors de la création de l’État d’Israël en mai 1948, l’idée d’une Constitution israélienne est pourtant longuement discutée. Le père fondateur d’Israël, David Ben Gourion, ne souhaite finalement pas soumettre l’État d’Israël à une Constitution, pour plusieurs raisons. Selon lui, la majorité en place doit déterminer les règles et celle-ci évolue avec le temps. Promulguer une Constitution à cette époque restreignait de plus son propre pouvoir. Aussi, les Juifs israéliens étaient encore trop peu nombreux à l’époque pour permettre à Ben Gourion d’identifier un modèle de constitution adapté (un modèle des Etats-Unis ? De la Russie ? etc). Enfin, au lendemain de la guerre d’indépendance, il fallait éviter une division interne entre les partis laïcs et religieux, ces derniers considérant la Torah comme seule Constitution pour un État juif.

        La première Knesset (le Parlement) parvient alors à un compromis en 1950, connu sous le nom de « Résolution Harari » : à défaut de Constitution, les futures Knesset voteront, au fil des ans, des lois fondamentales.

         

        « Dans ce contexte où les questions constitutionnelles n’étaient résolues ni par le pouvoir constituant, ni par le pouvoir législatif, c’est le juge qui a le plus souvent tranché ». Anne Jussiaume, Maître de Conférences en droit public à  l’Université de Reims Champagne Ardenne (1)

        B) L’évolution de la cour suprême israélienne face à une Constitution lacunaire : de l’interprétation à l’activisme juridique

         

        La Cour suprême israélienne a été créée en 1949 et fait simplement office de cour de cassation en veillant à la séparation des pouvoirs. Elle bénéficie d’un très large consensus au sein de l’opinion publique. Son rôle prend de l’ampleur dans les années 90, au moment où le juge Aharon Barak, considéré comme ultra-libéral, élève la loi sur les droits de l’Homme au rang de loi constitutionnelle. Il révolutionne alors le monde juridique en Israël en prônant un activisme juridique qui a fait l’objet de vives polémiques.

        « A partir de 1995, date du fameux arrêt United Mizrahi Bank, le juge israélien ne s’est plus simplement contenté de pallier les lacunes multiples du texte constitutionnel. Il a cherché à aller plus loin. Il a essayé de tirer le meilleur profit des textes mis à sa disposition par la Knesset, tout en envisageant éventuellement d’exercer un contrôle sans référence textuelle. » Anne Jussiaume

        Yariv LevinL’idée d’une réforme du système juridique visant à réduire le pouvoir de la Cour suprême se développe alors rapidement dans l’esprit de Benjamin Netanyahu. En 2011, le député Likoud Yariv Levin présente pour la première fois son projet de réforme du système juridique. La victoire de la droite nationaliste et religieuse lors des élections du 1er novembre 2022 permet, pour la première fois, d’envisager la mise en œuvre de cette réforme. Très proche de Benjamin Netanyahu, Yariv Levin pose comme condition à son entrée dans l’actuel gouvernement 2023 sa nomination en tant que ministre de la Justice et une carte blanche pour concrétiser sa réforme.

        II- L’actualité de la réforme judiciaire

         

        A) Une lutte interne

        manifestation Israël

         

        Le 5 janvier 2023, Yariv Levin présente aux Israéliens la première étape de son plan de réforme. La réforme comprend plusieurs points importants qui suscitent de nombreux débats au sein du peuple israélien, notamment : la création d’une clause dérogatoire, qui permet au Parlement israélien (Knesset) d’annuler les décisions de la Cour suprême, le contrôle de la nomination des juges, l’avancement de l’âge de la retraite des juges et nommer des conseillers juridiques impartiaux. En résumé, les propositions de la coalition Netanyahu tendent à affaiblir le pouvoir de contrôle de la Cour vis-à-vis de la Knesset et, en parallèle, à laisser au gouvernement un pouvoir presque absolu sur la nomination des juges.

        Depuis la publication de ce plan de réforme, des manifestations rassemblent régulièrement des milliers de personnes dans les grandes villes d’Israël en opposition ou en soutien à cette réforme. Les opposants affirment que la réforme déséquilibre les pouvoirs au profit des élus et remet en cause la démocratie ainsi que les droits des minorités. Tandis que les partisans souhaitent rééquilibrer les pouvoirs en mettant un frein à l’activisme de la Cour Suprême, jugée trop politisée et non représentative de la majorité.

        Afin de calmer les vives tensions qui déchirent le pays, le premier ministre Netanyahu a déclaré le 27 mars le gel de la réforme judiciaire et souhaiterait y revenir en juillet 2023.

         

        « Il y a 3000 ans, ici à Jérusalem, le jugement de Salomon a eu lieu. (…) Aujourd’hui, les deux parties de la controverse nationale prétendent aimer le bébé, notre pays. (…) Je ne souhaite pas couper la nation en deux. Pendant trois mois, j’ai appelé à plusieurs reprises au dialogue et j’ai également dit que je ne laisserais rien au hasard pour trouver une solution parce que je me souviens, nous nous souvenons, que nous ne faisons pas face à des ennemis mais à nos frères. » Extrait du discours télévisé de Netanyahu en date du 27 mars 2023

        B) Les conséquences économiques : la remise en cause d’Israël ?

        Les personnalités du secteur de la High Tech, de la finance, ou encore en politique ont averti que le projet de réforme judiciaire porterait préjudice à la réputation d’Israël en tant que démocratie stable et centre d’investissement et d’affaires. Un ralentissement des investissements étrangers dans la high tech locale et la « fuite des cerveaux » sont également évoqués.

        La réforme préoccupe particulièrement le secteur de la High Tech israélienne, principal moteur de croissance de l’économie israélienne (15,3% du PIB). De plus, plus de 4 milliards de dollars ont été transférés d’Israël vers des banques étrangères au cours des dernières semaines.

        Les entreprises technologiques israéliennes ont levé 1,7 milliard de dollars au cours du premier trimestre de cette année, soit une baisse de 70 % par rapport aux 5,8 milliards de dollars levés au cours des trois premiers mois de 2022, selon un rapport du centre de recherche IVC et LeumiTech. Il s’agit du chiffre le plus bas depuis quatre ans.

        L’avis de la maison Herez Israël

         

        Instabilité politique et sociale, confiance altérée, volatilité sur le marché des changes, fuite de capitaux… Ce sont en effet des réalités à court terme. En revanche, nous restons confiants concernant la résilience du pays, grâce à ses nombreux relais de croissance robustes et sa situation géopolitique. En témoigne l’agence de notation Moody’s, qui a tout de même maintenu la note souveraine d’Israël à A1, évoquant notamment une « forte croissance économique [et] l’amélioration de sa solidité budgétaire. »

        Quels sont les points forts d’Israël ? Tout d’abord, une autosuffisance en gaz naturel permet à Israël de ne pas subir les pressions mondiales sur le prix de l’énergie. De plus, les Accords d’Abraham signés en 2020 ont ouvert de nouvelles opportunités économiques sur le plan du commerce, de l’investissement et des technologies.  Enfin, les entreprises de high tech mondialement compétitives d’Israël restent un moteur de croissance important.

        Ainsi, cette crise ne doit pas faire perdre de vue la solidité économique d’Israël ni ses opportunités d’investissement. La hausse des taux d’intérêt calme le marché immobilier qui présente des offres à la baisse. Enfin, le repli du shekel représente un bon moment pour changer ses euros et investir en shekel en Israël. Nous vous proposons de prendre rendez-vous avec le cabinet pour parler de vos projets.

        Article achevé de rédiger le 18 avril 2023.

        (1) Anne Jussiaume «La Cour suprême et la Constitution en Israël : Entre activisme et prudence judiciaire », Jus Politicum, n° 3 [http://juspoliticum.com/article/La-Cour-supreme-et-la-Constitution-en-Israel-Entre-activisme-et-prudence-judiciaire-156.html]

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