Nathan Vatine : encourager l’installation en Israël à travers des constructions fiscales

Originaire de Nice, Nathan Vatine est un avocat indépendant depuis 1980 en Israël. Implanté à Césarée, son cabinet est spécialisé dans la fiscalité, l’immobilier et la fiscalité internationale. Engagé pour la communauté, il aide particulièrement les soldats depuis le 7 octobre. Nathan Vatine a fait partie des speakers de notre traditionnel forum du patrimoine le 7 juillet dernier à Tel-Aviv.

Vous avez étudié en France et détenez plusieurs diplômes. Pourquoi avoir finalement choisi Israël ?

Je suis né à Nice et j’ai obtenu un DEA en droit international public et privé, une maitrise de droit général et de droit public, une maitrise en sciences économiques ainsi qu’un certificat d’études fiscales internationales. J’ai effectivement choisi Israël, le jour de l’opération Entebbe. La réaction de la France, qui regrettait seulement les morts ougandais, m’avait alors extrêmement déçu. Ce n’est pas sans rappeler ce que nous traversons aujourd’hui. J’ai donc fait mon alya très jeune. J’ai passé les équivalences d’avocat en Israël pour devenir indépendant rapidement, depuis 1980.

Quelles sont les spécialités du cabinet Vatine Cohen ?

Nous sommes spécialisés dans l’immobilier, la fiscalité immobilière et la fiscalité internationale. Nous maîtrisons notamment les conventions bilatérales afin d’éviter la double imposition. Nous mettons ainsi en place des montages pour optimiser la fiscalité de nos clients sur leurs revenus en Israël et à l’étranger. Nous nous occupons également de successions, étant notaire.

« Il faut encourager l’installation en Israël à travers des constructions fiscales. »

Quels sont les grands défis auxquels le secteur de l’immobilier doit aujourd’hui répondre ?

Actuellement, l’antisémitisme fait rage dans le monde. Si l’on rajoute à cela les récentes élections françaises et les prochaines élections aux Etats-Unis, le grand défi serait de proposer des solutions à nos frères de diaspora pour avoir un pied à terre en Israël. Il faut en effet encourager l’installation en Israël, à travers par exemple des constructions fiscales pour leur éviter la taxe d’enregistrement de 8%. Je pense que venir ici est un acte de solidarité et un acte averti pour assurer son avenir et celui de ses enfants. C’est le moment pour le faire car les prix risquent de s’envoler dans quelques mois et le shekel est encore relativement bas. Les prix immobiliers n’ont presque pas baissé pendant la guerre, ce qui est exceptionnel. Nous avons de l’autre côté une baisse des constructions, une augmentation des coûts de construction et une forte demande intérieure et extérieure.

7 octobre

Vous êtes engagé à Césarée dans un projet associatif, pouvez-vous nous en dire plus ?

Nous avons créé il y a 20 ans une association à Césarée nommée Keren Or Caesaria, en collaboration avec l’association Meir Panim Or-Akiva​, dont le but était de parer au clivage social entre la société aisée de Césarée par rapport à Or Akiva et sa région, en grosse difficulté. Le 7 octobre, nos 600 volontaires étaient prêts à répondre aux besoins des soldats. Nous avons récemment lancé un nouveau projet, « Yad Haim » qui propose un prêt d’équipements réutilisables aux réservistes.

Vous avez également une activité immobilière.

immobilier Israël

Oui, j’ai été contacté par la maison Herez pour ce projet que j’ai étudié et que je soutiens. Il s’agit d’un projet exceptionnel dans le nouveau quartier d’Or Yam, près du golf de Césarée. Il s’agit de 3 immeubles de 17 étages dont la livraison est prévue dans 3 ans. Nous vous invitons à nous contacter via le formulaire ci-dessous pour en parler plus en détails.

Interview réalisée le 09 juillet 2024

 

Ê T R E – R A P P E L É ?

 

    Edo Blecher : valoriser l’immobilier par le développement urbain

    Nous sommes fiers de compter parmi nos partenaires Reality. Le leader des fonds immobiliers en Israël compte 3 Mds de dollars sous gestion. Nos valeurs communes et leur proposition différenciante nous permettent de proposer le meilleur à nos clients investisseurs. Fondé en 2008, le groupe excelle dans l’identification d’actif immobilier avec un potentiel de valorisation significatif. La reconversion de projets sous-utilisés afin de maximiser leur valeur et leurs rendements est un exemple. Edo Blecher, Chief Financial Officer, nous parle de l’impact du 7 octobre sur l’activité du groupe et ses principaux défis.

    Le 7 octobre a bouleversé Israël sur beaucoup d’aspects. Quel impact cela a eu sur l’immobilier détenu par les fonds de Reality en Israël ?

    Le 7 octobre est un jour tragique qui a affecté tout le monde à bien des égards. En termes d’activité des fonds, environ 80 % des actifs sont situés dans la région du Gush Dan et environ 60 % à Tel-Aviv même. La raison pour laquelle nous achetons des biens principalement dans ces zones vient de notre volonté de réduire l’exposition aux influences extérieures telles que la commercialisation des terres par l’État, qui, comme nous le savons, possède environ 90 % des terres du pays, principalement dans les zones périphériques et non dans le Gush Dan. Il n’y a donc aucun effet visible sur les activités des fonds après cette date.

    Et pour les investisseurs ?

    La guerre a provoqué un plus grand sentiment de sionisme. Nous avons remarqué que de nombreux investisseurs qui débattaient depuis longtemps de l’opportunité d’investir en Israël, ont décidé précisément après le début de la guerre d’investir dans notre fonds. Je pense qu’une autre raison est objective. Après la crise que traverse Israël (réforme juridique, hausse des taux d’intérêt et guerre), on estime qu’une période de prospérité importante suivra. Ainsi, c’est le bon moment pour investir avec des experts qui disposent d’expérience et de liquidités significatives pour bénéficier de profits futurs.

    « Nous avons choisi principalement les zones du Gush Dan et Tel-Aviv afin de minimiser l’exposition aux influences externes, telles que la commercialisation des terres par l’État. »

    Quelles observations faites-vous sur les principaux défis du marché immobilier ?

    L’augmentation des taux d’intérêt est le facteur qui a le plus affecté notre domaine d’activité au cours des deux dernières années. Nous avons constaté une baisse de l’activité du marché immobilier en général, depuis les particuliers souhaitant acquérir un bien, jusqu’aux entreprises et aux fonds. De plus, la vente immobilière est plus difficile aujourd’hui en raison du manque de liquidités des sociétés immobilières et du faible appétit pour les terrains. Il est difficile pour les nouveaux fonds avec peu d’expertise qui ont acquis des terrains d’y faire face.

    « L’augmentation des taux d’intérêt est le facteur qui a le plus affecté notre domaine d’activité au cours des deux dernières années. »

    Comment Reality remédie à ces problématiques ?

    La baisse des ventes immobilières représente des opportunités d’acquisitions attrayantes (entreprises ou terrains) pour le cinquième fonds que nous avons lancé. Nous sommes convaincus que nous en profiteront grâce aux capitaux levés d’environ 2 milliards de shekels en mai 2023. De plus, nous valorisons les actifs que nous détenons via des stratégies de développement urbain, augmentant ainsi leur valeur malgré les coûts d’intérêt plus élevés et des transactions moins fréquentes.

    Par exemple, une parcelle de terrain d’environ 55 dunams destinée à un développement industriel a été transformée au cours d’un processus de développement (TABA) sur une période de 4 ans, en 730 unités résidentielles environ et des dizaines de milliers de mètres carrés destinés au commerce, à l’emploi et au logement dit « protégé ». Il est aisé de comprendre que cette transformation a ajouté une valeur significative au terrain. Même en cas de baisse des prix des terrains, le bénéfice reste important. En effet, nous avons vendu la majorité du terrain avec un profit de plusieurs dizaines de millions de shekels à Africa Israel Residences.

    En outre, nous établissons des accords commerciaux créatifs et sur mesure, incluant des prêts, des conditions de paiement, des mécanismes de hausse pour compenser un prix de base non convenu, etc.

    « Nous valorisons les actifs que nous détenons via des stratégies de développement urbain. »

    À qui vendez-vous vos projets et quel volume cela représente ?

    Le fonds ne construit pas d’immobilier résidentiel dans le cadre de sa politique d’investissement. Nous sommes un acteur privilégié sur le marché immobilier local et nous développons des terrains jusqu’à ce qu’un promoteur prend le relais pour exécuter le projet jusqu’à la construction finale et la vente des appartements (B2B).

    Ces dernières années, les terrains que nous achetons représentent des volumes financiers importants et la plupart des entreprises auxquelles nous vendons les terrains sont des entreprises leaders du marché, mais pas seulement. Chaque transaction a un acheteur avec des caractéristiques spécifiques et nous avons le savoir-faire et l’accès à l’ensemble du marché. Jusqu’à présent, nous avons vendu environ 40 projets pour des milliards de shekels.

     

    Pourquoi avoir choisi Tel-Aviv pour 60% de vos acquisitions immobilières ? Comment identifiez-vous les actifs à potentiel ?

    Nous opérons dans le domaine depuis 16 ans et sommes le seul fonds equity immobilier en Israël spécialisé dans la valorisation immobilière. Nous avons une profonde connaissance de Tel-Aviv en particulier. C’est essentiel pour comprendre le développement de la ville, les souhaits de l’autorité locale et, non moins important, les besoins des résidents. Notre quartier préféré dans la ville se trouve aux portes de Jaffa où nous développons des milliers de logements.

    Le groupe est composé de plusieurs départements, comprenant des experts qui localisent des projets et y réalisent des évaluations immobilières, en relation avec le département d’expertise et le département de gestion de projet dirigé par l’architecte Avishai Kimmeldorf, ancien ingénieur de la municipalité de Hadera. Rien ne remplace l’expérience, démontré par le track record très réussi de nombreux projets dans la ville de Tel-Aviv.

    « Rien ne remplace l’expérience, démontré par le track record très réussi de nombreux projets dans la ville de Tel-Aviv. »

    Quels enseignements tirez-vous des fonds précédents pour votre cinquième fonds ?

    Il est impossible de baser des business plans sur la hausse des prix et des faibles taux d’intérêt, la situation aujourd’hui nous le montre bien. Nous avons toujours préparé des business plans sans hypothèses d’augmentation des prix et prévoyons toujours un plan de repli qui définit ce qui se passe si le plan initial ne fonctionne pas. Même dans cette situation, il est important pour nous de veiller à ce qu’il y ait des bénéfices intéressants.

    Nous avons amélioré notre capacité à planifier et à communiquer avec les autorités locales et d’autres parties prenantes, accélérant ainsi les processus de planification. Nous améliorons constamment nos capacités financières et les systèmes informatiques, rendant les processus plus intelligents et plus rapides qu’auparavant.

    Venez rencontrer Reality au Forum du Patrimoine le 7 juillet prochain à la Bourse de Tel-Aviv ! Inscription ici.

    Interview réalisée le 24 juin 2024 et traduite de l’hébreu en français par nos équipes.

     

    Ê T R E – R A P P E L É ?

     

      Michael Gabay : comment récupérer ses impôts en Israël ?

      Les impôts Israéliens doivent en moyenne 8000 shekels par famille. « Ehzer mass » en hébreu est la possibilité pour le particulier israélien de réclamer auprès de l’Etat des impôts payés en trop. Dans quels cas avons-nous le droit de récupérer des impôts ? Combien peut-on réclamer ? Nous avons interrogé Michael Gabay, CEO de Mdg-Conseil, spécialisé dans la fiscalité des particuliers depuis plus de 20 ans et qui s’occupe de récupérer pour vous vos impôts.

      Herez Israël. Comment fonctionne le système fiscal israélien ?

      Michael Gabay. La principale caractéristique du système fiscal israélien est le prélèvement à la source. Cela signifie que les impôts sont prélevés directement par l’Etat. Malheureusement, ce système génère un écart entre les impôts payés et les impôts perçus (8000 nis en moyenne par famille selon la direction des impôts). Les salariés israéliens représentent plus de 90% des personnes pouvant réclamer un trop perçu, la plupart étant concernés par le prélèvement à la source.

      « Les salariés israéliens représentent plus de 90% des personnes pouvant réclamer un trop perçu. »

      Pourquoi cet écart existe entre impôts payés et perçus ?

      Le calcul du prélèvement à la source est mensuel, ce qui ne reflète pas la réalité vécue par le salarié. En effet, le salarié peut connaître plusieurs évolutions. A titre d’exemple, nous pouvons citer le changement d’employeur, le chômage (pendant le Corona), ou encore un nouvel enfant dans le foyer. Il existe également d’autres raisons comme la méconnaissance des droits du salarié ou encore les dons aux associations et les pertes sur les investissements.

      « Le calcul du prélèvement à la source ne reflète pas la réalité vécue par le salarié. »

      Les olim Hadachim sont donc aussi concernés.

      Complètement. Les lois relatives aux impôts sont difficilement accessibles, particulièrement pour les nouveaux immigrants. Le olé ne fait généralement pas la démarche pour récupérer ses impôts. Pourtant, il bénéficie de nombreux avantages durant ses premières années d’alya. Et ses droits peuvent être « gelés » et donc reportés si le olé a fait son service militaire, a fait des études ou était à l’étranger. Le crédit d’impôts total sur les 4 années est de 7,5 points soit 21 780 nis.

      A noter de plus qu’il existe une loi qui exonère d’impôts les Olim Hadachim sur leurs revenus générés à l’étranger pendant une période de 10 ans. En effet, dans certains cas, un salarié d’une société israélienne voyageant régulièrement à l’étranger peut bénéficier d’une exonération d’une partie de ses revenus.

      « Le olé hadach ne fait pas la démarche pour récupérer ses impôts. Pourtant, il bénéficie de nombreux avantages durant ses premières années d’alya »

      Comment récupérer ses impôts ?

      Vous pouvez réclamer votre dû sur les six dernières années. Il faut faire une déclaration annuelle de revenus en remplissant le document officiel. Il faut ensuite envoyer ce document ainsi que tous les justificatifs voire une lettre écrite qui appuieront la demande de remboursement. Un professionnel saura déceler précisément les sources de « ehzer mass ». Il existe aussi des situations exceptionnelles où le contribuable a une dette envers les impôts, c’est pourquoi nous vous recommandons de le vérifier.

      Jusqu’où proposez-vous l’accompagnement à la récupération des impôts ?

      Nous accompagnons depuis plus de 20 ans les personnes intéressées à faire cette démarche. Nous avons pu récupérer plusieurs millions de shekels d’impôts pour nos clients. Cela représente un gain de temps et d’argent considérable. Nous analysons ainsi au peigne fin votre situation et décelons les niches fiscales. Nous faisons une simulation puis nous remplissons et déposons la déclaration. Enfin, nous vous proposons un suivi jusqu’à la récupération totale de votre dû. Vous ne payez un pourcentage que si vous êtes effectivement remboursés.

      Pour vérifier l’éligibilité et avoir un premier retour, merci de remplir ce questionnaire en cliquant sur le bouton :

      Interview réalisée le 23 mai 2024

      Qui est l’investisseur israélien de 2024 ?

      En Janvier 2024, la Bourse de Tel Aviv (Tel Aviv Stock Exchange) a publié les résultats d’une étude concernant l’investisseur israélien type de 2024. Quelles sont ses caractéristiques, ses tendances d’investissement et ses motivations ? Nous vous proposons d’en découvrir les détails dans cet article ainsi qu’un focus Herez sur une classe d’actifs.

       

      La moitié de la population n’investit pas

      Cette étude a été menée par Shiluv par le biais d’une enquête en ligne auprès d’un échantillon national représentatif de la population juive adulte en Israël. La moitié est investisseur actif / ancien investisseur, tandis que l’autre moitié n’investit pas du tout. Par rapport à une précédente enquête de fin 2022, la part des investisseurs actifs a baissé de 4%, passant de 42 à 38%. La grande part des investisseurs actifs a entre 30 et 49 ans (40%), suivis par les jeunes de moins de 29 ans (27%), le reste étant les plus âgés. 57% des investisseurs actifs sont des hommes.

       

      L’investisseur israélien de 2024 est prudent…

      L’investisseur israélien de 2024 fait preuve de prudence et de réflexion avant d’investir, en étant attentif au climat géopolitique et économique d’Israël.

      Plusieurs critères sont importants pour lui. Sur le podium : le niveau de risque faible (67%) en premier, suivi par le track record et les faibles frais (48%). La confiance ne vient qu’en cinquième position. Ils sont tout de même influencés par leurs cercles familial et amical, voire la presse et les sites économiques. Ses décisions sont également motivées par le contexte (changement de gouvernement potentiel, le 7 octobre, réforme judiciaire).

      En conclusion, les facteurs externes et l’environnement sont plus importants pour l’investisseur que les facteurs internes et personnels.

       

      … mais optimiste

      Les investisseurs conservent une foi robuste dans le marché financier et sont prêts à investir plus. Ils anticipent ainsi la réponse positive du marché en cas de changement dans la composition gouvernementale.

      Les deux principaux obstacles à l’investissement sur les marchés de capitaux sont cependant le manque de liquidités disponibles (60%) et la crainte de perdre son argent (environ un tiers). Le manque de temps est également un obstacle tout comme l’incompréhension. La réduction des impôts pourraient les encourager à investir plus. Les investisseurs souhaitent mieux comprendre les placements et s’appuyer sur des sources professionnelles.

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      Une majorité indépendante

      Selon les données, près de 58% gèrent leurs portefeuilles de façon indépendante. 13% choisissent d’être à la fois conseillés et autonomes.

      Les supports privilégiés : les résultats montrent que les plateformes d’investissement bancaire (41%) est le choix privilégié pour la gestion autonome des portefeuilles, suivies par les sociétés de placement (30%) et plateformes de banques d’investissement et conseillers bancaires (24% pour chacun). Les plateformes locales et étrangères de trading en cryptomonnaies atteignent 6%.

       

      L’investisseur israélien est fortement exposé à l’étranger

      Selon les données recueillies, les israéliens détiennent en moyenne 3,4 produits d’investissement. Parmi ces produits, les actions israéliennes sont le produit d’investissement le plus populaire sur le marché des capitaux. En effet, 46 % des investisseurs actifs en gestion autonome ont indiqué qu’ils investissaient dans des actions israéliennes. Cette préférence pour les actions nationales pourrait s’expliquer par plusieurs facteurs, notamment la familiarité avec les entreprises locales, ainsi que la conviction en la résilience et la croissance du marché israélien.

      Cependant, bien que les actions israéliennes soient dominantes, les investisseurs ne se limitent pas uniquement à ce marché. Environ 42 % des portefeuilles des investisseurs autonomes sont constitués d’actions étrangères, démontrant ainsi une diversification géographique dans leurs investissements. Cette diversification est souvent considérée comme une stratégie prudente pour atténuer les risques liés à la concentration excessive sur un seul marché.

      Cette étude révèle cependant un aspect préoccupant : les régulations semblent avantager les investissements étrangers au détriment des investissements en Israël. Les institutions financières locales sont limitées dans leur capacité à facturer des frais de gestion pour les produits indiciels israéliens, alors qu’aucune restriction similaire n’existe pour les produits étrangers. Cette disparité réglementaire risque de pousser les institutions à privilégier les investissements étrangers, ce qui pourrait freiner les investissements en Israël.

       

      Mises à part les actions, l’investisseur israélien opte pour les dépôts bancaires et les obligations

      Une analyse plus approfondie des choix d’investissement révèle également des préférences particulières en matière de produits financiers. En dehors du marché des capitaux, les dépôts bancaires sont le produit d’investissement le plus courant, représentant 46 % des portefeuilles des investisseurs et les investissements en devises étrangères avec 27 % des investisseurs qui y ont alloué des fonds.

      Il faut également noter l’importante part de la cryptomonnaie dans les portefeuilles d’investissement de 11%.

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      Secteurs phares : high tech, banques et immobilier

      En première position, sans surprise pour la Scale-up nation, le secteur de la high tech prime dans le portefeuille de l’investisseur israélien autonome (38%), suivi de près par les banques (30%), l’immobilier et la construction (22%), ainsi que les services financiers (19%).

      Cependant, un quart des investisseurs ne sont pas certains des secteurs dans lesquels ils sont investis. Cette incertitude pourrait être attribuée à la complexité croissante du marché financier et à la nécessité pour les investisseurs de mieux comprendre leurs portefeuilles.

       

      Facteurs impactant les décisions d’investissement

      Les décisions d’investissement en Israël sont influencées par une multitude de facteurs, allant des relations personnelles à l’environnement économique global. La liquidité est très importante aux yeux de l’investisseur israélien (60%). Il recherche de bonnes conditions fiscales (35%), et des conseils pertinents pour une meilleure compréhension des produits.

      L’une des conclusions de l’étude est l’importance de la confiance des amis et de la famille : 38% des non investisseurs la citent comme un facteur clé pour entrer sur le marché. Cette confiance est suivie de près par le revenu supplémentaire et les recommandations professionnelles.

      Par ailleurs, les médias économiques ont une influence plus significative que les conseillers bancaires dans la prise de décision d’investissement. Les investisseurs accordent une importance croissante à des facteurs tels que le niveau de risque et la confiance en la gestion de leurs investissements.

      L’intelligence artificielle émerge également comme un outil potentiellement précieux pour la prise de décisions d’investissement, bien que son adoption soit encore relativement faible parmi les investisseurs israéliens.

      En ce qui concerne les événements extérieurs, le changement de gouvernement est perçu comme ayant le plus grand potentiel d’influence sur la disposition à investir (impact positif sur l’investissement pour la plupart) suivi de près par d’autres événements majeurs tels que la situation sécuritaire (impact négatif surtout pour les investisseurs passas) et la réforme juridique (impact négatif surtout pour les investisseurs actifs).

       

      Conclusion

      L’investisseur israélien témoigne d’une confiance solide dans le marché financier, tout en accordant une attention particulière à la sécurité et à l’information. La gestion autonome reste prédominante, bien que de nouveaux entrants optent pour un conseil externe professionnel. La diversification, tant géographique que sectorielle, est une tendance notable, bien que des asymétries réglementaires encouragent les investissements étrangers au détriment des investissements locaux. Les secteurs de la High Tech, des banques et de l’immobilier retiennent particulièrement l’attention des investisseurs. A noter que la volonté d’investir dans l’immobilier chez les investisseurs actifs a diminué de 6% par rapport à l’étude précédente. L’étude conclut que les investisseurs restent optimistes quant à l’avenir. Cependant, des efforts sont nécessaires pour stimuler davantage la confiance des investisseurs et pour exploiter pleinement le potentiel du marché financier israélien.

      Avis Herez. Comment allier protection et marchés financiers ? Focus sur les produits structurés

      Les produits structurés correspondent aux besoins des investisseurs averses au risque mais qui souhaitent s’exposer au marché des actions. Ces produits ont de nombreux avantages :

      • Rendement intéressant (>5%)
      • Protection relative du capital et des coupons
      • Possibilité du sur-mesure
      • Solution de diversification

      Les produits structurés sont complexes : ils nécessitent de faire appel à des experts, rechercher une indépendance de l’émetteur et vérifier la lisibilité du sous-jacent. Il faut de plus prévoir une échéance longue et s’assurer qu’ils sont adaptés à votre situation.

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      Contactez-nous par mail via herez.israel@herez.com ou en remplissant le formulaire ci-dessous.

      Sources :

      L’investisseur israélien 2024 | Site web de TASE

      tase-researchch-2024.pdf

      Achevé de rédiger le 06 mai 2024.

      Ê T R E – R A P P E L É ?

       

        Comment limiter l’impact de la baisse des taux sur mon épargne ?

        Après avoir réduit le taux d’intérêt de 0,25% en début d’année, la banque d’Israël a décidé d’arrêter le processus pour le moment.

        Le gouverneur a cependant souligné que cela reprendra tant que l’inflation continuerait de baisser. Avec la fluctuation de ces derniers, les investisseurs recherchent des perspectives stables. Notre avis sur les opportunités qui s’offrent à eux.

         

        Dépôt bancaire (Pikadon)

        banque Israël

         

        Produit bancaire équivalent au compte à terme.

        Rendement moyen : 4% / an.

        Avantages :

        • Sécurité : Intérêts garantis
        • Flexibilité : Possibilité d’ouvrir un dépôt dans une banque différente de celle où se trouve le compte principal

        Inconvénients :

        • Faible liquidité : L’argent est bloqué pendant toute la durée choisie
        • Impôt sur les bénéfices : Taxe de 15% sur les intérêts perçus lors du retrait

        Avis Herez : sous-pondérer

         

        Obligations (Agah’)

        Prêt à l’État ou aux entreprises. Durée prédéterminée.

        Rendement moyen :

        • Obligations gouvernementales : 4.2%/ an
        • Obligations Corporate Israël cotées : 5%/ an

        Avantages :

        • Taux d’intérêt fixes pendant leur durée de vie
        • Investissement à faible risque dans le cas des obligations gouvernementales, ainsi que des obligations d’entreprises bien notées

        Inconvénient : Perte de capital possible avec la hausse des taux d’intérêt

        Avis Herez : sous-pondérer

         

        FONDS MONÉTAIRES (KEREN KASPIT)

        Fonds d’investissement à faible risque sur des dépôts bancaires et obligations corporate et gouvernementales à courte durée.

        Rendement moyen : 4.7%/ an

        Avantages :

        • Liquidité élevée et possibilité de libérer rapidement les fonds investis
        • Fiscalité avantageuse : taux d’imposition de 25% sur le rendement inférieur à l’inflation

        Inconvénient : Rendements variables selon la fluctuation des taux d’intérêt

        Avis Herez : sous-pondérer

         

        Crowdlending

        Financement participatif pour des personnes physiques et morales.

        Rendement moyen : >7.5%/an

        Avantages :

        • Création d’une nouvelle source de revenu fréquent
        • Portefeuille diversifié avec plusieurs milliers de prêts
        • Liquidité

        Inconvénient : Risque lié à la dette privée

        Avis Herez : surpondérer

        projet immobilier

        Club deal immobilier

         L’investisseur participe au financement d’un projet immobilier aux cotés du promoteur.

        Rendement moyen : >8%/an

        Avantages :

        • Coupons réguliers
        • Court délai de réalisation
        • Création de valeur par construction et développement de zone rurale

        Inconvénients :

        • Risque lié à à l’activité de construction immobilière
        • Risque de retard et décalage dans la livraison avec incidence sur le TRI

        Avis Herez : surpondérer

        Nous restons à votre disposition pour toute question ou rendez-vous.

        Contactez-nous par mail via herez.israel@herez.com ou en remplissant le formulaire ci-dessous.

         

        Achevé de rédiger le 07 mars 2024.

        Ê T R E – R A P P E L É ?

         

          Les aides de l’Etat pour booster la high-tech en Israël

          La dépendance de l’économie israélienne au secteur high-tech s’est considérablement accrue ces dix dernières années. Aujourd’hui, la part de l’industrie israélienne des hautes technologies dans le PIB local est de 18%. Voici les aides de l’Etat pour booster la Tech en Israël.

           

          Maintenir Israël à sa place de puissance high-tech

          Dans le cadre de l’approbation du budget 2024, le gouvernement en collaboration avec le ministère des finances et l’Autorité de l’innovation d’Israël, vient de dévoiler un plan de relance important pour maintenir Israël à sa place de puissance high-tech.

          Ce plan complète les initiatives de grands fonds israéliens tels que Iron Nation ou Techshield qui ont mis en place des solutions fortes pour soutenir le domaine de la technologie israélienne, ralenti depuis 2022 et fragilisé avec la guerre.

           

          1- Start-up Fund

          Soutien gouvernemental : jusqu’à 60 % du financement total

          Objet : encourager des start-ups dans des phases de développement essentielles.

          Montant : 100 M de dollars/an

          Durée : 3 ans

          Investissement : Pre-Seed, Seed et Series A

           

          2- Fonds Yozma

          Soutien gouvernemental : 30 % pour chaque dollar investi

          Objet : co-investissement avec des investisseurs institutionnels israéliens pour augmenter la part du capital local, réduisant la dépendance au capital étranger et renforçant la stabilité du marché du capital-risque en Israël.

          Montant : 1 Md de dollars

          Durée : 5 ans

          Investissement : early-stage

           

          3- Nouveau Fonds d’incubateurs de création de Ventures

          Soutien : l’Autorité de l’Innovation soutient trois clubs d’investissement privés pour coordonner les investissements et offrir un soutien en gestion d’entreprise.

          Objet : attirer des investisseurs privés d’Israël et du monde entier pour investir dans des start-ups israéliennes à fort potentiel

          Montant : 9 M de dollars

          Durée : 3 ans

          Investissement : Pre-Seed et Seed

           

          Guerre du Liban et Bordure Protectrice

          guerre Israël

          Les données de la guerre du Liban en 2006 et de l’opération Bordure protectrice en 2014 illustrent la capacité de l’écosystème technologique israélien non seulement à perdurer, mais aussi à prospérer après les périodes de conflit :

          • Croissance constante du PIB (et dépassant la moyenne de l’OCDE)
          • Levées de fonds réussies
          • Emergence d’entreprises influentes

          Notre avis

          • Les initiatives privées et gouvernementales représentent un avantage significatif pour la pérennité de la Tech.
          • L’avantage fiscal accordé par le plan de relance, à savoir une exonération d’impôts sur les gains en capital en cas de réinvestissement dans les 12 mois dans une autre entreprise israélienne, encourage d’autant plus les investisseurs à participer à cette relance.
          • Nous constatons dans lallocation de nos clients une exposition toujours plus forte au private equity (secteur de la Tech), année après année. Nous pensons que ce mouvement va se poursuivre dans le futur.
          • Tous ces éléments nous confortent dans notre certitude concernant la résilience de la Tech israélienne et plus largement de l’économie israélienne.

           

           

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          Contactez-nous par mail via herez.israel@herez.com ou en remplissant le formulaire ci-dessous.

           

          Achevé de rédiger le 07 février 2024.

          Ê T R E – R A P P E L É ?