Comprendre l’écosystème des startups israéliennes

Dans le domaine des nouvelles technologies, la Silicon Valley aux États-Unis est souvent citée en exemple. Cependant, cela fait plusieurs années qu’un petit pays fait également parler de lui en matière d’innovation technologique : Israël, qu’on surnomme même « Israel Valley ». Herez Israël souhaite décrypter pour vous cet écosystème, entre startups, licornes et levées de fonds.

La Start-up Nation

C’est en 2009 qu’est paru pour la première fois le livre qui donnera le nouveau surnom de l’État Hébreu, « Israël, la nation start-up ». Écrit par Dan Senor et Saul Singer, ce livre vante les mérites de cet écosystème. Aujourd’hui, Israël est reconnue partout dans le monde pour sa matière grise et sa capacité de prise de risques.

Le titre de start-up nation est désormais ancré dans la société israélienne. Cependant, il commence à vieillir. Un grand nombre de startups a en effet déjà franchi le cap d’une valorisation estimée à plus d’un milliard de dollars, qu’on appelle licornes. Il est ainsi plus adapté de parler davantage de scale-up nation et d’unicorn nation.  Aujourd’hui, il existe plus de 9000 start-ups israéliennes (selon IVC, fév. 21). Parmi elles, on retrouve 57 licornes, dont 33 datent de 2021 d’après SNC.

« Les personnes travaillant dans la High Tech sont très conscients qu’Israël – par rapport à sa petite taille – connaît d’étonnantes prouesses technologiques. Il y a une importante concentration de main-d’œuvre en haute technologie talentueuse ici, par rapport à d’autres pays – presque à la mesure de la Silicon Valley » – Bill Gates, fondateur de Microsoft

Les pépites parmi les startups israéliennes

investissement start-up IsraëlLe développement éclair de toutes ces jeunes compagnies incitent beaucoup de personnes à investir en elles en espérant trouver une « pépite » telle qu’Etoro, Waze ou encore Wix. L’innovation israélienne se retrouve dans tous les domaines. Médecine, agriculture, automobile, finance, éducation, défense… Bien d’autres sont impactés positivement par le dynamisme de cette innovation.

Dans sa revue annuelle, IVC, la principale source de données et d’informations économiques dans l’industrie de haute technologie israélienne, a sélectionné les meilleurs investissements de 2021. La quasi-totalité des domaines concernent l’IT et les logiciels d’entreprise.

Faut-il se concentrer dans ce domaine lorsqu’on souhaite miser sur les pépites de demain ?

La course à l’investissement dans les « Big 3 »

investissement startup

startups israéliennes

Les levées de fonds des start-ups israéliennes ont atteint un montant record de 25.6 milliards de dollars en 2021seulement, contre 10.8 milliards l’année précédente, d’après SNC.

De plus, trois secteurs de la Tech ont dominé les investissements. Tout d’abord la FinTech, ensuite les technologies de sécurité (principalement cybersécurité) et enfin l’infrastructure informatique et de données d’entreprise. À eux trois, ils ont représenté, en 2021, 65% du total des fonds levés, contre 52% en 2020 (SNC). Afin de diluer le risque, il est important de diversifier ses investissements notamment de manière sectorielle.

Le service militaire

Plusieurs facteurs peuvent expliquer la réussite israélienne en matière d’entrepreneuriat, le premier étant bien évidemment l’armée.

Le service militaire étant obligatoire, les jeunes à la sortie du lycée doivent consacrer deux à trois ans à la sécurité du pays. Dans la société israélienne, c’est une étape cruciale de la jeunesse. Pendant ces années, ils sont confrontés à de nombreux défis et doivent constamment se dépasser afin d’accomplir leurs missions. Le travail d’équipe est la clef de cette réussite. Ce sont ces qualités qui leurs seront nécessaires en tant que futurs entrepreneurs.

Il faut également noter que plus récemment, les unités technologiques de renseignements tels que 8200 ou 81, ont permis à de très nombreux jeunes d’accéder à des formations de haute qualité qui leur permettent de se lancer directement dans la High Tech au sortir de l’armée.

La culture de l’entrepreneuriat

Secondement, la culture du pays repose elle-même sur l’entrepreneuriat. Theodor Herzl est en ce sens l’un des plus grands entrepreneurs, avec un projet de taille : celui de l’établissement d’un foyer juif. Les pionniers ont dû travailler dur afin de rendre cette terre fertile et de transformer ce désert en une puissance économique mondiale. Israël en tant que nation a su relever de nombreux défis, d’un point de vue militaire, économique, social et même démographique. Tout cela a été rendu possible grâce à ses citoyens qui ont toujours cherché à trouver des solutions là ou d’autres n’en voyaient pas.

« Si vous le voulez, ce ne sera pas un rêve » – Theodore Herzl

Le soutien de l’État

Enfin, l’État fait tout son possible afin de soutenir l’innovation israélienne et prend plusieurs mesures qui permettent aux entrepreneurs de se développer plus facilement. Il consacre 4,94% de son PIB au R&D civil contre 3,1% pour les États-Unis. C’est « le pourcentage le plus élevé au monde » d’après le Ministère de l’économie, des finances et de la relance. Israël fait ainsi concurrence aux États-Unis.

Tous ces facteurs expliquent en grande partie le succès israélien et le dynamisme de son écosystème.

Les stades de développement des startups

Cependant ce qui détermine la réussite d’une idée innovante, c’est son exécution. Afin de pouvoir se développer, une start-up va avoir appel à différents stades de levée de fonds. Plus le stade est avancé, moins le risque est important mais les bénéfices moindres.

On compte 4 principaux stades de levée de fonds :

Pre-seed :

C’est le moment le plus risqué pour investir. On ne vous présente qu’un projet et des suppositions concernant le marché. Si les promesses se réalisent, le potentiel de retour sur investissement est le plus élevé. On estime un besoin de financement entre 50 et 500 mille euros avec une valorisation inférieure à 2,5 millions.

Seed :Seed

La compagnie possède déjà son produit/service et ses premiers clients, elle a cependant besoin de se développer pour pouvoir se structurer. Le risque est toujours fort mais déjà moindre. On estime un besoin de financement entre 0,5 et 1,5 million d’euros avec une valorisation inférieure à 5 millions.

Pre-Serie A :

La compagnie commence à faire ses preuves et le chiffre d’affaires est de plus en plus constant. Mais elle nécessite davantage de fonds afin de terminer sa structuration et de se déployer à plus grande échelle. On estime un besoin de financement entre 1 et 3 millions d’euros avec une valorisation inférieure à 9 millions.

Série A :

Il s’agit du dernier stade en investissement participatif. L’objectif est de stabiliser la compagnie. Les enjeux sont plus importants car ce stade apparaît souvent avant une introduction en bourse ou un rachat par une autre compagnie. On estime un besoin de financement entre 2 et 10 millions d’euros avec une valorisation inférieure à 20 millions.

Les différents investisseurs

Il existe plusieurs sources de financement d’une startup.

Le premier cercle d’investisseurs

La première est bien évidemment l’autofinancement. C’est l’argent de l’entrepreneur lui-même et de son ou ses associés. Ils peuvent aussi compter parfois sur la love money, c’est-à-dire des fonds apportés par leurs proches qui croient en leur projet. Ils peuvent toujours se tourner vers les banques si cela n’est pas suffisant.

Cependant, plus on se rapproche de stades avancés, plus les montants nécessaires deviennent importants. Les startups doivent alors recourir à d’autres sources de financement.

Le financement participatif

Il existe tout d’abord le crowdfunding (financement participatif). Via des plateformes en ligne, comme OurCrowd en Israël, les entrepreneurs présentent leurs projets et leurs ambitions afin de récolter des fonds de particuliers séduits. C’est un excellent outil de communication.

Les investisseurs professionnels

Ces mêmes entrepreneurs peuvent également se tourner vers des business angels. Il s’agit d’investisseurs ayant de l’expérience et qui, en plus de participer au financement du projet, accompagnent les entrepreneurs pour qu’ils réussissent.

Enfin, les fonds d’investissement ont pour mission de repérer des projets qui leur semblent solides et à fort potentiel. Ils sont d’une aide précieuse car ils peuvent soutenir financièrement et de manière importante les entrepreneurs mais également leur apporter une expertise et des mises en relation. Il existe de nombreux fonds d’investissement en Israël dont beaucoup ont déjà fait leurs preuves.

Les pièges à éviter pour investir

La société israélienne possède un excellent écosystème pour le développement de startups. Il peut être intéressant d’allouer jusqu’à 10 % maximum de son patrimoine liquide s’agissant de private equity.

Attention cependant à limiter les risques. Veillez à privilégier des fonds d’investissement de qualité plutôt qu’investir en direct, à choisir des stades avancés en termes de levées de fond ainsi que diversifier les secteurs d’activité. Il faut de plus être prêt à placer des liquidités sur le long terme. Enfin, il est important d’être conseillé par un professionnel qui connaît le marché et en maîtrise les enjeux.

Si vous souhaitez être accompagné dans ce nouveau projet, contactez-nous en remplissant le formulaire ci-dessous.

Achevé de rédiger le 15 mars 2022.

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    Investissement immobilier en Israël : conquérir le désert

    Dans un souci constant de décrypter les meilleures opportunités en Israël aux côtés d’experts qualifiés, Herez Israël signe un partenariat exclusif avec la société de conseil en investissement immobilier et hôtelier Negev Inside. Sa fondatrice, Sandy Madar, nous fait part, dans cette interview, de cette aventure de l’entrepreneuriat dans le sud du pays, où elle guide les francophones vers l’immobilier de demain.

    Herez Israël. En 2019, vous créez Negev Inside. Pourquoi avoir choisi la région du Neguev ?

    investir NeguevSandy Madar : La démographie israélienne ne cesse de croître et doublerait d’ici 2048. Il est donc urgent de développer un nouveau pôle face à seize millions d’habitants prévus. Au-delà de cette nécessité, j’avais envie en tant que franco-israélienne que la clientèle francophone participe à ce développement. Grâce à une expérience de près de dix ans en immobilier, Negev Inside intervient dans l’analyse du marché et de ses opportunités, en s’appuyant sur une double culture et un fort réseau local. À ce jour, les deals conclus avec des clients représentent un volume de plus de 100 millions de shekels.

    Quel intérêt mesurez-vous chez cette clientèle ?

    S.M. : Du fait d’un renforcement conséquent du shekel et de la hausse des prix de l’immobilier à Tel-Aviv et ses alentours, les Français s’intéressent de plus en plus aux endroits excentrés. Je souhaite les aider à choisir des villes stratégiques. Une ville a un fort potentiel de croître si trois secteurs se développent, à savoir : les infrastructures, l’emploi et l’éducation. Comme Beer Sheva.

    Quel est l’état du marché face à ce bouleversement déjà bien engagé ? 

    S.M : En effet, la transformation du Neguev est déjà en marche. De nombreuses opportunités voient continuellement le jour. Avec Herez Israël, nous souhaitons consolider notre positionnement notamment à Beer Sheva, qui est au premier plan de cette transformation. Cela porte déjà ses fruits.

    “Une ville a un fort potentiel de croître si trois secteurs se développent, à savoir : les infrastructures, l’emploi et l’éducation, comme Beer Sheva.”

    Qu’est-ce que représente le Neguev en Israël ?

    Investir à Beer ShevaS.M. : Cette région représente quasiment les deux tiers du pays, avec une population de moins d’un million d’habitants concentrée principalement dans la partie Nord-Ouest. Il existe une dizaine de villes telles que Dimona, Ofakim ou encore Arad (plus de 20 000 habitants), une centaine de yechouvim (petits villages de moins de 2 000 habitants) et bien évidemment Beer Sheva, la métropole du Neguev, qui compte plus de 220 000 habitants. Beer Sheva est une des huit grandes villes d’Israël et la deuxième plus grande ville en termes de superficie, après Jérusalem. La population bédouine représente 2,5% de la population répartie entre une quinzaine de localités reconnues et des villages non reconnus par le gouvernement israélien.

    Quels sont les enjeux de développement dans la région ?

    S.M. : Il en existe plusieurs du fait de sa superficie, des conditions désertiques et des zones dédiées à l’armée israélienne. Parmi eux, il y a la question de régulariser certains villages bédouins, délaissée depuis plus de vingt ans et dorénavant à l’ordre du jour. Il y a, de plus, des infrastructures à développer, comme une station rapide Tel-Aviv – Beer Sheva, un tramway dans la ville, voire un aéroport pour décharger Ben Gurion.

    Beaucoup de problèmes ont néanmoins été résolus. 20% de la production agricole provient du Sud, ce qui est impressionnant pour une région désertique. Des solutions telles que la désalinisation pallie le manque d’eau dans la région, parmi d’autres innovations développées par des startups israéliennes. La Desertech est un nouveau tremplin de richesse à l’économie israélienne. La question du désert concerne la moitié de la planète.

    “Beer Sheva a bondi de plus de 40% depuis 2010, au même titre que le prix moyen d’un appartement en Israël.”

    Comment se porte le marché immobilier ?

    S.M. : Negev Inside se concentre sur Beer Sheva pour le pôle immobilier et dans le reste du Negev pour le pôle hôtelier. Concernant l’immobilier, Beer Sheva a bondi de plus de 40% depuis 2010, au même titre que le prix moyen d’un appartement en Israël. Le prix d’un bien, de 600 000 shekels, est aujourd’hui passé à 1 100 000 shekels. En novembre 2021, plus de 3 000 transactions ont été enregistrées, comme « sa grande sœur » Tel-Aviv. Les investisseurs se tournent principalement autour des universités, où il y a plus de 30 000 étudiants. La population est jeune et active et le maire, Ruvnik Danilovtz, très entreprenant.

    Et s’agissant des hôtels ?

    S.M. : Le Negev a marqué beaucoup de points durant la période Covid grâce à un renforcement du tourisme interne. De nouveaux projets ont vu le jour, tels que le Kedma à Sde Boker ou le Six Senses en plein désert. Des chaînes internationales s’intéressent ainsi à cet endroit magnifique. Le tourisme du désert est de plus en plus en vogue, d’autant plus qu’il vient pallier le problème de désertification. Toute construction doit bien évidemment se faire dans le respect de la nature et de l’environnement, dans un esprit écologique et design.

    Ainsi, cette région présente beaucoup d’intérêt en termes d’investissement pour les années à venir. Ce partenariat avec Herez Israël permet d’accélérer notre développement et celui de la région.

     

    Article achevé de rédiger le 10 mars 2022.

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      Vers la fin du monopole bancaire en Israël ?

      Le monopole bancaire en Israël est une réalité qui pèse sur les ménages israéliens. Comme pour d’autres secteurs de l’économie israélienne, un petit nombre d’entreprises truste un marché très fermé.

      Israël en situation de monopole bancaire

      Cette absence de concurrence permet à cinq banques d’imposer leurs tarifs et leurs règles sans que rien ne puisse s’y opposer. Pourtant, depuis plusieurs années, de nombreuses tentatives ont été faites pour libérer ce marché captif. En vain ! Jusqu’à présent tout au moins. Car les choses sont en train de changer. En effet, une nouvelle banque entièrement digitale a fait son apparition dans le paysage financier israélien. Une première depuis 40 ans. En version pilote pour le moment, elle pourrait faire bouger un marché sclérosé.

      Le secteur bancaire israélien est la chasse gardée de cinq banques. À elles seules, elles représentent 90% du marché. Mieux, les deux premières, Bank Hapoalim et Bank Leumi, trustent 70% du marché en Israël. On est donc bien dans une situation de monopole, ou plus précisément d’oligopole puisque plusieurs établissements sont concernés. Quelles sont les principales banques en Israël ?Banques israël

      • Bank Hapoalim
      • Bank Leumi
      • Discount Bank
      • Mizrahi-tefahot
      • First International Bank of Israel (Banque BenLeumi)

      Elles sont bien évidemment soumises à l’autorité de la Banque centrale d’Israël.

      Les israéliens, satisfaits de leurs banques ?

      Depuis de nombreuses années, des voix se sont élevées contre cette situation de monopole bancaire. Mais ces banques ont toujours fait en sorte que personne ne vienne jamais empiéter sur leur chasse gardée : les entreprises et les consommateurs israéliens.

      60% des Israéliens ne seraient pas satisfaits de leurs banques. Ils n’ont cependant pas d’autre alternative, captifs d’un système qui existe dans toutes les branches de l’économie. Car en Israël, les monopoles ne se cantonnent pas au système bancaire. Ils font partie de l’économie globale : les produits laitiers et, plus généralement, l’alimentation en sont les exemples les plus frappants.

      Pour les Français en Israël, qui ont l’habitude d’un système bancaire français qui ne coûte rien ou presque, le choc est de taille. Pas une opération sans frais. Retirer de l’argent ? Vous êtes taxé. Déposer un chèque ? Idem. Pour chaque opération, le consommateur paye. Et les services proposés ? Autant dire qu’il vaut mieux éviter les comparaisons ! En Israël, les banques coûtent cher pour des services presque inexistants.

      Restreindre le monopole bancaire israélien : des lenteurs

      L’idée d’apporter un peu de concurrence au système bancaire israélien n’est pas nouvelle. En 2006, Israël avait mis en place une importante réforme du marché des capitaux, connue sous le nom de « réforme Bachar ». Elle obligeait les banques à vendre les avoirs qu’elles détenaient dans des fonds communs de placement et de prévoyance pour réduire la concentration du secteur.

      Cinq ans plus tard, dans la foulée du mouvement de contestation sociale contre la vie chère, une commission interministérielle a été chargée de formuler des recommandations visant à accroître la concurrence. Mais les frais bancaires, jugés excessifs, ont à peine diminué.

      En 2015, Moshe Kahlon, ministre des finances de Benjamin Netanyahu, a de nouveau tenté de s’attaquer au monopole bancaire. À son actif, on lui devait la restructuration du marché des télécoms israéliens. Il avait ainsi permis au consommateur de diviser par deux à trois la facture des téléphones portables. Certaines mesures ont ainsi été introduites. Mais le secteur bancaire est beaucoup plus difficile à réformer que celui des télécoms.

      Monopole bancaire = stabilité financière ?

      Surtout, la Banque d’Israël ne paraissait pas vraiment décidée à promouvoir les réformes. Elle semblait vouloir laisser le système bancaire israélien exactement tel qu’il était. Leur argument ? C’est ce système qui a permis à Israël de surmonter la crise financière de 2008. Pour certains, faire entrer en concurrence les banques israéliennes et réduire la part de marché du duopole Hapoalim et Leumi aurait nuit à la stabilité du secteur.
      Vraiment ? Manifestement, la Banque centrale a entre-temps changé d’avis, ou, tout au moins, a été fortement poussée à le faire.
      « Après 43 ans, une nouvelle banque est en cours d’établissement en Israël, et c’est une autre bonne nouvelle pour la concurrence et l’innovation dans le secteur bancaire et financier« , a ainsi déclaré Amir Yaron, gouverneur de la Banque d’Israël. Autant dire que l’annonce de l’arrivée de la nouvelle banque digitale dans le paysage financier israélien fait naître beaucoup d’espoirs.

      One Zero, la première néo-banque israélienne

      One Zero est la première banque numérique israélienne. Connue jusqu’à présent sous le nom de First Digital Bank (FDB), c’est la première banque à avoir reçu une autorisation d’opérer en plus de 40 ans. Aucun établissement bancaire n’avait jusqu’ici réussi cet exploit. One Zero a été approuvé en 2019 et fonctionne pour le moment en mode beta, offrant des services bancaires aux employés et à leur famille.

      Monopole bancaireElle est actuellement contrôlée par Amnon Shashua. On lui doit la création de Mobileye (depuis rachetée par Intel), une société technologique d’assistance à la conduite de véhicules.  Il s’agit de proposer un “système bancaire novateur, une banque véritablement utile au grand public”. En décembre 2021, One Zero a levé 120 millions de dollars auprès d’un groupe d’investisseurs parmi lesquels le groupe chinois Tencent, la société japonaise SBI holding et la société financière suisse Julius Baer. Cette levée de table valorisait alors One Zero à 320 millions de dollars.

      L’année 2022 devrait marquer le lancement de la néo-banque sur le marché des consommateurs et des entreprises israéliennes. Les analystes vont observer avec attention son lancement. Car beaucoup espèrent que cette première banque entièrement numérique va enfin stimuler la concurrence dans un secteur qui en a bien besoin. D’ailleurs, depuis l’annonce de son arrivée, certains établissements bancaires ont proposé leurs propres agences digitales. La banque Leumi a ainsi introduit avec succès son application numérique Pepper. D’autres vont suivre.

      Quelle alternative ?

      L’objectif est d’offrir une alternative réelle au consommateur israélien et de se positionner en concurrence directe avec les big 5 de la finance israélienne. Pas d’agence physique mais des services 24/24 par chat en ligne et centre d’appels. Une intelligence artificielle proposera, selon l’établissement, des expériences personnalisées pour les clients.

      Elle offrira tous les services bancaires existants. On pourra y ouvrir des comptes personnels, des comptes joints, demander des prêts… Elle proposera des cartes de crédit, des garanties, des ordres permanents et des devises étrangères. Les prêts hypothécaires seront ajoutés à la liste des offres à l’avenir. Les prix des services seront équitables et transparents. 60 000 clients seraient déjà sur sa liste d’attente.

      Indépendante des groupes bancaires existants, la banque offrira, pour la première fois en Israël, une véritable alternative. Elle marque l’ouverture du secteur bancaire national à la concurrence, d’une manière inédite.

      Article achevé de rédiger le 6 février 2022.

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        Qu’est-ce que le « Petit-Déj des Investisseurs » ?

        Le « Petit-Déj des Investisseurs » est notre rendez-vous trimestriel afin de réunir les particuliers francophones qui souhaitent comprendre davantage le marché israélien afin de pouvoir y investir. C’est également l’occasion pour nous de vous présenter notre cabinet de gestion de patrimoine et partager avec vous nos convictions concernant le proche futur.

        En ce dimanche 13 février, c’est dans nos bureaux, sur le boulevard  Rothschild, que nous nous sommes retrouvés afin d’échanger autour du thème de l’investissement immobilier en Israël.

        Après avoir mentionné en bref les derniers chiffres et performances de l’État Hébreu, qui présente une croissance de 7% pour l’année 2021 ainsi qu’un taux de chômage à 4,1%, nous nous sommes attardés sur les principales raisons de l’euphorie immobilière en Israël.La forte croissance démographique dû au taux de fécondité le plus élevé de l’OCDE (3,01), un âge moyen de 30 ans, ainsi que la rareté des terrains dû aux contraintes géographiques, sont les principales raisons qui expliquent la croissance des prix des logements (10,6% pour 2021).

        Une mise à jour sur les lois du marché israélien

        Nous avons également pris soin de mentionner les nouveautés 2021-2022 comme l’augmentation de la taxe d’acquisition, le changement de la Loi Mehir LeMichtaken en Loi Mehir Moufhat, mais aussi la refonte du TAMA-38.

        Par la suite, nous avons présenté différents tableaux comparatifs entre plusieurs types d’investissements immobiliers.  De cette manière, nous avons pu introduire les investissements de type « club-deal »,et détaillé trois de nos opérations immobilières, à Beer-Sheva, Bat Yam et Hatikva.  

        Pour conclure, une dizaine d’investisseurs ont pu bénéficier d’une présentation des Pépites Herez – notre sélection des projets immobiliers qui présentent un rendement élevé ainsi qu’un ratio bénéfice/risque particulièrement intéressant.

        Pour découvrir nos futures sélections, ne manquez pas notre prochain rendez-vous du « Petit-Déj des Investisseurs » !

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          Hausse du shekel : quelles conséquences pour les Français ?

          Jusqu’où ira le Shekel ? En fin d’année dernière, l’euro tombait autour de 3,60 shekels, son plus bas depuis 25 ans. Un plancher ? Pas vraiment. Il semblerait que cela ne soit que le début.

          Pourquoi le shekel est fort ?

          Depuis le début de lannée 2022, la devise israélienne sest renforcée. Le cours euro shekel a quant a lui encore baissé. Il se situe désormais à 3,55 shekels*. Sur un an, leuro a perdu plus de 8,30%. Et selon de nombreux analystes, la force de la monnaie israélienne ne devrait pas faiblir cette année. La chute de la devise européenne ne manque pas dinquiéter les Français. Quils soient Israéliens, désireux de faire leur Alya, ou voulant simplement investir en Israël, ils sinterrogent. La flambée du shekel, une bonne ou mauvaise nouvelle ?

          La situation est paradoxale. Alors que les économies mondiales sortent difficilement dune crise sanitaire qui nen finit pas, l’économie israélienne fait preuve dune incroyable résilience. En 2021, selon une étude publiée par Dunn and Bradstreet, l’économie israélienne aurait enregistré une croissance de 7%. Cest bien plus que la moyenne mondiale qui s’élève à 5,9%.

          L’économie dIsraël est tirée depuis plusieurs années par son secteur technologique. Il continue d’être son principal moteur de croissance. Bien que le pays nait pas été épargné par les conséquences de la crise sanitaire, ses fondamentaux restent bons. Ce qui explique la bonne santé de sa devise, face à leuro mais aussi face au dollar américain. Cette situation nest, en réalité, pas nouvelle. Depuis plusieurs années, le cours du NIS na fait que se renforcer.

          Pour de nombreux analystes, tout concourt pour que le shekel continue sur sa lancée et reste à de hauts niveaux en 2022. Il y a même de fortes chances quil continue de progresser notamment face à leuro.

          Quel impact pour les Français ?

          Pour les résidents israéliens qui perçoivent des revenus en France, le change leur est désormais fortement défavorable. Doivent-ils garder leurs euros en espérant une remontée ou au contraire investir dans des projets en shekels qui leur assureraient un certain rendement ?

          Pour le moment, les analystes nenvisagent pas une hausse du cours de leuro face au NIS en 2022. Par conséquent, détenir des shekels semble être une option raisonnable. Dautant quil faut aussi vivre au quotidien. Pour les Israéliens dorigine française, il devient aujourdhui essentiel de créer et disposer dune source de revenu en Israël. Investir dans une entreprise ou dans un projet immobilier peut, en ce sens, constituer la solution idéale. Il est clair quil est désormais plus intéressant de disposer dune activité en Israël, où ils vivent et consomment.

          Pour les Français souhaitant investir en Israël, notamment dans limmobilier, la hausse du shekel est un facteur dinquiétude. À tort. Il ne faut pas faire de raccourcis et bien analyser la situation en l’évaluant dans son ensemble. Acheter un appartement, créer ou prendre des parts dans une entreprise de valeur reste une option intéressante, notamment en situation de hausse du shekel.

          Faut-il investir en Israël ?

          Pour une grande majorité danalystes économiques, le shekel va rester ferme face à leuro et au dollar en 2022. L’économie israélienne est en bonne santé. Les prix immobiliers nont jamais été aussi élevés. En dix ans, ils ont presque doublé et tout porte à croire que cela va continuer.

          Rien que pour lannée 2021, les prix ont augmenté de 10,3 % d’après les chiffres publiés par le Bureau Central des Statistiques le 15 décembre dernier. Sommes-nous en train de vivre une bulle de limmobilier ? Non, selon la banque dIsraël. Cette hausse est le résultat, entre autres, dun déficit de logements. Les prix augmentent dans tout Israël. À Tel Aviv bien sûr, mais tout le pays est concerné, y compris le nord.

          Le marché du logement est florissant. Investir dans limmobilier en Israël pourrait donc être une solution viable pour se protéger de la baisse de leuro. Linvestissement locatif permet aux français de se protéger contre l’érosion monétaire. Dautant que, contrairement à la France, la législation concernant la fixation des loyers est beaucoup moins contraignante.

          En octobre, le ministre des Finances Avigdor Liberman a annoncé un ambitieux plan logement pour 2022-2025 visant à augmenter loffre et freiner la hausse des prix. Sur ce dernier point, certains demeurent sceptiques. Quoi quil en soit, cela ne pourra que créer de nouvelles opportunités dans un marché très tendu.

          Aujourdhui, il existe de nombreuses possibilités dinvestissement immobilier en Israël. Elles permettent dassurer des rendements intéressants. Cela représente autant dopportunités tant pour les investisseurs résidant en France, que ceux ayant fait leur Alya.

           

          Pour toute question concernant vos projets patrimoniaux, contactez-nous en remplissant le formulaire ci-dessous.

           

          *Article achevé de rédiger le 16 janvier 2022.

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            L’investissement immobilier en Israël : quel avenir pour 2022 ?

            Tel-Aviv a été classée ville la plus chère du monde en 2021. La montée des prix, liée à la flambée du shekel, concerne également l’immobilier. Est-il encore possible d’acheter un appartement en Israël ?

            L’immobilier en Israël

            2021 villes les plus chères

            L’étude annuelle de l’Economist Intelligence Unit sur le coût de la vie, publiée fin novembre 2021, hisse Tel-Aviv en tête du classement de la ville la plus chère au monde. Une première pour la capitale commerciale d’Israël, qui atteignait l’année dernière la cinquième place et qui, aujourd’hui, dépasse Paris et Singapour. Les principales raisons ? L’appréciation du shekel, qui flambe face au dollar américain ainsi que l’augmentation du prix des marchandises, notamment à cause des perturbations des chaînes d’approvisionnement.

             

            Si le classement ne prend pas en compte le prix de l’immobilier à Tel-Aviv, le marché immobilier y est tout de même florissant. La hausse des prix se ressent particulièrement dans la pierre et pas seulement à Tel-Aviv. Une aubaine pour certains, une dure réalité pour d’autres. Rappelons que la crise du logement fait rage dans le pays depuis une décennie. L’offre insuffisante d’appartements, contrôlée par le gouvernement israélien, fait face à un besoin accru qui ne s’améliore pas avec le temps. On estime que la population israélienne, de 9,39 millions en septembre dernier, devrait atteindre 15 millions en 2048 d’après le Bureau Central des Statistiques. Qu’il va falloir loger.

             

            Le potentiel du marché immobilier en Israël

            Le prix de l’immobilier en Israël a connu une augmentation de 10,3 %, sur un an seulement, d’après les chiffres publiés par le Bureau Central des Statistiques le 15 décembre dernier. Alors même que les banques continuent à délivrer massivement des prêts immobiliers en Israël, acheter un appartement en Israël et plus particulièrement en centre-ville paraît ainsi compliqué, surtout pour les primo-accédants.

             

             

            Le graphique ci-contre, publié par le Bureau Central des Statistiques, compare la moyenne du prix immobilier dans certaines zones d’Israël, entre les troisièmes trimestres 2020 et 2021. La plus importante augmentation des prix enregistrée concerne le centre (15,1 %), suivie de Jérusalem (14,3 %). Les prix de l’immobilier à Tel-Aviv restent les plus élevés par rapport aux autres régions, malgré une augmentation plus modérée d’une année sur l’autre.

             

            Le centre-ville paraît de plus en plus inaccessible. Les proches agglomérations suscitent ainsi notre intérêt. Face à une économie israélienne robuste, le cabinet Herez est plutôt optimiste.

            Économie Israélienne : état des lieux

            économieL’économie israélienne a nettement rebondi en 2021, malgré la crise du coronavirus. En cause, une campagne vaccinale réussie : à fin août, plus de 60 % des Israéliens avaient reçu deux doses de vaccin. De plus, la monnaie israélienne, le Shekel, s’est renforcée, atteignant des records face à l’euro et le dollar. Le marché du travail reprend également des couleurs : le taux de chômage en novembre, de 4,5 % est encourageant. Enfin, les sociétés high-tech continuent d’atteindre des sommets. D’après un rapport de Start-Up Nation Central (SNC) publié mi-décembre, 33 entreprises sont devenues des licornes en 2021.

            Le PIB d’Israël est estimé à 6,3 % selon l’OCDE. Il dépasse ainsi les prévisions du PIB mondial, à 5,6 %. Pour 2022, le PIB israélien atteindrait 4,9 %, toujours au-delà du PIB mondial, à 4,5 %. La situation sanitaire pourrait ralentir la situation, de même que la hausse de l’inflation, si elle persiste.

            Ainsi, l’économie israélienne est résistante et possède de nombreux relais de croissance. La vocation de notre cabinet en gestion de patrimoine consiste à faire profiter nos clients de ce dynamisme.

            Les conseils de Herez Israël pour investir en Israël

            La diversification des investissements est essentielle afin de limiter les risques. La part de l’immobilier dans le patrimoine global augmente, de plus, au fil des ans. Il est donc important de parler de l’investissement immobilier en Israël, et de porter à la connaissance de nos clients qu’il existe plusieurs approches pour s’exposer à ce marché. Herez Israël recense ainsi des investissements en pierre mais également en pierre-papier (ou club-deal immobilier).

            Investir en Israël dans des projets immobiliers est tout à fait possible. Un club-deal consiste à financer une opération de promotion immobilière. Nous travaillons avec des promoteurs triés sur le volet. Les fonds provenant de particuliers, nos clients, complètent le prêt immobilier en Israël, fourni par les banques. La durée de l’investissement est de trois ans. Quant à la rentabilité moyenne, elle se situe entre 7 et 12 %. L’investisseur peut choisir une rémunération à travers des coupons, versés au cours du projet. Il peut sinon préférer capitaliser les intérêts pour une meilleure rentabilité, et être remboursé à la fin du projet. En voici une illustration :

            Coupons Intérêts capitalisés
            Rentabilité brute 7 % par an > 12 % par an
            Remboursement des intérêts En cours de projet (trimestriel/annuel) À la fin du projet
            Fiscalité 15 % par an
            Garantie bancaire ✔️ ✔️
            Minimum investissement 1 000 000 NIS 1 000 000 NIS

             

            Pour toute question concernant un investissement immobilier en Israël, contactez-nous en remplissant le formulaire ci-dessous.

            Article achevé de rédiger le 29 décembre 2021.

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